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Article de revue

« Les Nigériens subissent une sorte d’internement dans leur pays »

Pages 15 à 18

Notes

  • [1]
    92 corps furent découverts à la frontière nigéro-algérienne (55 enfants, 33 femmes et 7 hommes). Un deuil national fut décrété.
  • [2]
    Du 4 décembre 2014 au 14 avril 2019, le gouvernorat d’Agadez a recensé 53482 Nigérien·nes expulsé·es. Quant aux ressortissants non-Nigériens, on sait seulement qu’ils ont été plus de 8000 à être abandonnés au Niger entre septembre 2017 et octobre 2018.
  • [3]
    À voir sur vimeo : Les femmes migrantes de Kantché (50’, 2017).

1 Dans quel contexte apparaît au Niger la question de l’expulsion des Nigériens d’Algérie ?

2 Le bureau d’Alternative Espaces Citoyens (AEC) de Zinder nous avait signalé des départs importants, en particulier depuis le département de Kantché : les gens, venant de communes rurales très peuplées, fuyaient les années de mauvaises récoltes. Cette zone subissait aussi les effets des crises politiques des pays voisins : au Nigeria, où les gens ont des parents partout – et de ce point de vue, la frontière est vraiment artificielle –, mais aussi dans d’autres pays de destination traditionnels des Nigériens de la bande sud du pays.

3 On a donc envoyé nos journalistes et équipes de radio sur place ainsi que des militants de l’AEC pour enquêter auprès des populations de ce département et tenter de comprendre les raisons de leur départ.

4 C’est dans ce contexte qu’a eu lieu le drame de migrants nigériens, trouvés morts sur la route de l’Algérie en octobre 2013. Ça a suscité un véritable émoi : c’était la première fois que les cadavres étaient si nombreux [1] et qu’il y avait des photos mais aussi que ces morts suscitaient une attention particulière de la part des élus locaux. Les autorités nigériennes ont appelé à la compassion. Il y a eu plusieurs déclarations d’officiels dont celle du gouverneur militaire d’Agadez qui a affirmé que ces gens se rendaient en Algérie pour s’adonner à la mendicité, notamment des femmes et des enfants. Immédiatement après son discours, des mesures ont été annoncées à la télévision : les maisons d’hébergement de migrants [ghettos] seraient démantelées, des opérations policières menées. Le Premier ministre a déclaré que ce n’est pas parce qu’on a des problèmes que l’on doit partir, mourir dans ces conditions ou aller s’adonner à des activités qui dégradent l’image du Niger.

5 On a mis la migration des femmes à l’index en disant que, quand elles vont là-bas, elles s’adonneraient à la prostitution. Je préfère employer le conditionnel, ce que ne fait pas le discours officiel. Dans le contexte nigérien, pays musulman, vu le poids des traditions séculaires, ça a fait grand bruit. On a fait appel à ces valeurs pour mobiliser les autorités traditionnelles (chefs coutumiers, religieux et leaders communautaires) et les faire se rallier au discours officiel visant à enrayer cette migration des femmes et des enfants.

6 Que disaient les personnes rencontrées par l’AEC de leur migration en Algérie ?

7 Nos premiers rapports se sont intéressés aux lieux et aux motifs de départ dans la région de Zinder. On a découvert l’impact du rétrécissement des terres agricoles et du surpeuplement des villages : même quand les récoltes sont bonnes, le contenu du grenier ne permet de vivre que quelques mois. D’où la stratégie adoptée par les chefs de ménage de la région : fermer les greniers [avec le reste de la récolte] et partir chercher du travail ailleurs, en laissant les femmes. Et si elles décidaient de partir à leur tour, elles devaient se débrouiller, car les greniers ne seraient rouverts qu’à la saison des pluies [lors des semailles], pour avoir de quoi travailler les champs et reconstituer la force de travail. C’est ce que nous ont expliqué les femmes. Les hommes partaient au Nigeria de plus en plus longtemps, ne revenaient pas ou ne renvoyaient quasiment pas d’argent, laissant femmes et enfants, beaucoup d’enfants mêmes. Donc les femmes ont été obligées d’attacher leur pagne et de partir chercher du travail. En tendant l’oreille, elles ont appris que les premières femmes parties dans la ville minière d’Arlit, près de l’Algérie, avaient passé la frontière, et, après quelques mois de travail domestique, ont pu ramener ce dont une jeune femme peut rêver avant son mariage : des ustensiles de cuisine, un matelas, des trucs comme ça. Elles ont alors compris que l’Algérie n’était pas loin, qu’on pouvait y aller et en revenir.

8 Il y aurait eu un accord entre le Niger et l’Algérie pour organiser leur renvoi ?

9 En 2014, les ministres algérien et nigérien se sont rencontrés et je pense que notre ministre a pu demander le rapatriement de nos ressortissants là-bas, notamment ceux qui, selon lui, s’adonnaient à la mendicité et à la prostitution. Une annonce officielle a été faite : nous allons ramener 3000 migrants nigériens qui sont là-bas. Un comité ad hoc a été mis en place à Agadez, composé de grandes organisations qui s’occupent de ces questions, notamment l’ Organisation des migrations internationales (OIM), en partenariat avec le gouvernorat et quelques partenaires associatifs chargés du suivi.

10 Si on se fie à ce qui a été dit à l’époque par les médias et nos partenaires, notamment Rencontre et développement à Alger, des policiers font la chasse aux migrants, nigériens ou pas, pour les emmener dans des lieux où ils sont parqués. Quand les autorités ont arrêté un nombre suffisant de migrants, elles organisent avec l’aide du Croissant-Rouge algérien des convois, avec une escorte, pour les amener à ce que l’on nomme le point zéro [à 25 km de la frontière du Niger] où ils sont abandonnés. Les Algériens communiquent alors avec la partie nigérienne qui récupère les migrants pour les amener à Agadez. J’ai pu assister à l’arrivée de ces convois à Agadez et, appelons un chat un chat, ce transfert se fait dans des conditions que je qualifierais d’inhumaines : c’est à bord de camions à bestiaux qu’on les achemine. On voit à leur état physique et à la poussière qui couvre leurs vêtements que le trajet a été éprouvant.

11 Nous ne savons pas combien de personnes ont été expulsées. En décembre 2018, on recensait plus de 28000 expulsions. Aujourd’hui, on doit atteindre les 35000 [2]. Ça a donc explosé par rapport au chiffre initialement annoncé. On sait aussi que certains, ramenés à Zinder, sont retournés à Agadez, ont réussi à contourner les postes et à franchir les frontières vers l’Algérie, d’où ils ont été expulsés. Même si tout était mis en œuvre par les forces de sécurité intérieure pour empêcher les gens de partir du Niger, ceux-ci passent toujours.

12 Quelles ont été les mesures prises par les autorités nigériennes pour les personnes expulsées ?

13 C’est l’autre élément qui est ressorti des enquêtes : la difficulté des autorités locales à faire face aux besoins des rapatriés. On l’a constaté à Kantché même, où les femmes et les enfants rapatriés attendaient au service d’état civil qui faisait la quête auprès des personnes fortunées et des commerçants de la ville pour pouvoir les nourrir. Rien n’a été prévu pour les accueillir et les autorités locales ont le plus grand mal à faire face à leur arrivée. Elles trouvent des solutions au jour le jour. La faiblesse du dispositif mis en place interroge sur les négociations menées en amont par le gouvernement : a-t-il réfléchi avant d’organiser le rapatriement ? Moi, je pense que non, ou alors le plan est inefficace. On le constate au quotidien : les gens sont assis à même le sol en attendant d’être renvoyés vers leur village d’origine et, une fois arrivés, le problème reste entier. On y trouve parfois une ambiance macabre en raison des disparitions intervenues sur la route, mais les gens continuent de dire qu’ils n’ont pas d’autre choix que de prendre la route. Contrairement au discours officiel qui dit que les gens ignorent tout des dangers encourus, chaque famille compte au moins un membre qui a fait la migration. Certains y parviennent quand d’autres familles comptent leurs morts. Mais leur situation de grande pauvreté ne leur laisse pas le choix.

14 Vous évoquiez ces personnes qui parviennent à contourner les dispositifs mis en place pour les dissuader de partir. De quoi s’agit-il ?

15 Des dispositifs de contrôle ont été mis en place sur les routes pour bloquer les départs, notamment des femmes et des enfants. Si vous partez, vous devez justifier où vous allez et pourquoi. Les Nigériens subissent une sorte d’internement dans leur propre région et leur pays, une situation que nous dénonçons comme contrevenant à la Constitution nigérienne. Les agents du renseignement du ministère de l’intérieur contrôlent, les chefs coutumiers demandent même à ce que les gens sur le départ soient dénoncés pour les empêcher coûte que coûte de partir. Mais ça s’est su, et comme il n’y a pas plus astucieux que quelqu’un qui est décidé à partir, les gens jouent au chat et à la souris avec les forces de l’ordre. Quand les gens savent qu’ils vont prendre la destination d’Agadez, ils ne le disent jamais. Ils achètent un ticket pour le prochain village. Arrivés à ce village, ils prennent un ticket pour le suivant, etc. Ils morcellent leur voyage. On ne peut pas empêcher quelqu’un de Kantché de prendre un ticket pour Zinder. À Zinder, on ne peut pas l’empêcher de prendre un ticket pour Tanout. Certains font même de ce type de transport de voyageurs un business. À la gare, on empêche les cars de charger des femmes et des enfants, donc les gens ne prennent plus le car. Les transporteurs les chargent ailleurs, ils se donnent des points de rendez-vous. De ce que l’on sait, certains trajets se font à moto, voyageur par voyageur, le temps que le convoi se reconstitue plus loin et reparte.

16 C’est donc le dispositif mis en place, avec en arrière-plan le discours officiel qui cherche à stigmatiser des franges de notre population. Personne n’ignore que traverser le désert comporte des risques, ne serait-ce que les tempêtes de sable et la soif. Pourtant, les gens choisissent de partir, à mon avis en connaissance de cause. On ne peut pas généraliser ces départs, il n’y a pas de règles établies, mais les gens le font. S’ils le font, ça veut dire que la situation dans laquelle ils étaient était pire. Je pense qu’il n’y a pas pire, pour des bras valides, que de vivre des jours qui se ressemblent, 12 mois sur 12. Dans nos communautés, la mort sociale existe. Ce sont ces choses-là que les gens fuient. Les femmes interviewées dans notre documentaire [3] le disent : elles racontent qu’elles restent devant les mosquées ou sous les ponts dans les villages algériens, elles mangent et arrivent à nourrir leurs enfants ; malgré le froid méditerranéen, elles disent que c’est mieux qu’à la maison.

17 Pour les populations, le choix est clair : les gens qui ont réussi à avoir une petite activité rémunératrice, à changer leur vie, ce sont des gens qui sont partis. Ils disent que ce qu’on leur propose pour les fixer n’a rien à voir avec ce qu’ils gagnent par eux-mêmes. L’État nigérien, avec ses partenaires, s’est retrouvé face à un cercle vicieux car les petites sommes mobilisées pour la réinsertion des rapatriés ont servi à financer de nouveaux départs. Les gens ont compris que pour bénéficier de ces aides, il fallait que quelqu’un soit parti. Si tu as reçu 50000 francs, dont tu ne peux rien faire dans ces conditions de subsistance difficiles, ou bien tu les bouffes, ou bien tu les prêtes à quelqu’un, sous forme d’emprunt, pour qu’il parte ; et on ne pourra pas t’accuser d’avoir utilisé ton argent pour partir puisque ce n’est pas toi qui pars... Tu as aidé quelqu’un dont tu espères profiter en retour.

18 Contrairement à l’annonce initiale, les expulsions n’ont pas uniquement concerné des Nigérien·nes...

19 Quand la presse et les défenseurs de droits humains se sont emparés du sujet, il y a eu polémique et un débat dans l’hémicycle, avec interpellation des ministères concernés, car les Algériens disaient que cet accord avait été passé à la demande des Nigériens, alors qu’ici, les autorités assuraient qu’elles n’avaient rien demandé. Il y a eu un jeu de ping-pong pendant quelque temps, mais on a ensuite su que c’était le Niger qui avait demandé que tous ses ressortissants soient rapatriés, pour ne pas que son image n’en pâtisse pas. Malheureusement, cet accord n’a jamais été divulgué, et la société civile continue d’exiger plus de transparence sur ces accords de coopération en matière de gestion de la migration.

20 L’Algérie en a profité pour se débarrasser d’autres ressortissants de pays de la Cedeao [Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest]. Le Niger avait d’abord pensé que c’était épisodique mais ces expulsions ont atteint un pic. L’accueil de ces migrants a posé un véritable défi au gouvernement, les moyens que les autorités demandaient ont été confiés à l’OIM. Le ministre de l’intérieur a protesté officiellement, affirmant que s’il acceptait le retour des ressortissants nigériens, l’Algérie ne devait plus renvoyer les ressortissants des autres pays au Niger, en prenant l’exemple du Mali qui a une frontière commune avec l’Algérie. Mais les expulsions continuent.

21 Du fait de la mobilisation de plusieurs acteurs, notamment étatiques, sur ces questions, les gens hésitent à communiquer, d’autant plus qu’entre-temps s’est ajoutée la question des réfugiés qui a fait monter la tension à Agadez. Ce sont des sujets complexes qui mettent en relation des acteurs qui n’ont pas toujours le même intérêt.

22 En termes de violation des droits humains, qu’en est-il d’après les témoignages recueillis par l’AEC ?

23 Les souffrances sur les routes, que tous les témoins évoquent, soulèvent des questions de droits humains. Les conditions dans lesquelles les gens ont été arrêtés, raflés comme ils le disent, sur leur lieu de travail, chez eux ; il ne leur a pas été donné la possibilité de récupérer leurs affaires, et ceux qui travaillent dans le secteur informel, ce qui concerne la plupart des cas, n’ont pas pu réclamer les salaires qui leur étaient dus. Sur la route, on ne leur donne qu’une miche de pain et de l’eau, mais pas en quantité suffisante pour une zone aride. On leur confisque le peu qu’ils ont pu dissimuler, leur smartphone notamment. S’ils protestent, c’est la matraque. Ça interpelle. Les autorités nigériennes ont-elles bien anticipé, puis préparé ces expulsions, pour qu’elles se fassent dans le respect des conventions internationales ? Les récits nous montrent que non.

24 Concernant l’accueil à Agadez, y a-t-il une différence de traitement entre les non-Nigériens et les Nigériens ?

25 À Agadez, l’OIM fait le profilage de tous les migrants qui ont ensuite accès à certains services : premiers soins et nourriture. Ensuite, un dispositif est mis en place pour répartir les migrants nigériens suivant leur région et leur département d’origine, où ils seront amenés. Les enquêtes ont montré qu’il s’agissait principalement de ressortissants de la région de Zinder. Pour les Nigériens qui disposent d’un comité ad hoc de gestion des rapatriés, c’est plus rapide. Pour les migrants de la Cedeao et d’autres regroupements sous-régionaux, il faut adhérer au protocole fixé par l’OIM, répondre aux questions et accepter le retour proposé. Seuls ceux qui y consentent restent à l’OIM. Les autres peuvent partir ; on les retrouve en errance dans les rues d’Agadez. Certains décident de rester en espérant déjouer le dispositif de contrôle. Dans les ghettos d’Agadez, des rapatriés ont tenté plusieurs fois le voyage, vers l’Algérie et vers la Libye, ils ont quitté le centre de l’OIM et attendent là de tenter une nouvelle fois leur chance. D’autres préfèrent rester à Agadez, le temps de se refaire un peu, avant de songer à revenir et à affronter le regard de l’autre. C’est l’un des problèmes soulevés par les migrants : comment se présenter à sa famille, à ses amis ?

26 Quelles réactions a suscité votre documentaire Les femmes migrantes de Kantché ?

27 Nous en avions d’abord fait deux versions et proposé une avant-première ici et à la CNDH, pour avoir les réactions des acteurs. Avant le montage, nos équipes se sont beaucoup interrogées sur le fil conducteur car quelque chose était clair dans le discours des femmes. Je caricature mais en gros elles disaient : « Ici, il y a des problèmes, nous partons en Algérie, nous mendions, les Arabes sont gentils, surtout aux abords des mosquées, pendant le Ramadan, on fait des économies, on revient chez nous et on est tranquilles. » Elles ne cachent pas qu’elles mendient, jouent sur la pitié et qu’elles gagnent ainsi de l’argent. Pour certaines, c’est comme un job ! Un des membres de l’équipe ne comprenait pas comment on peut revendiquer, avouer une telle activité.

28 Pour nous, la question était plutôt de savoir à quelles violations du droit à la liberté de circulation ces femmes sont confrontées, de leur départ jusqu’à leur destination. Quelles sont les conditions de séjour dans les villes algériennes et celles de retour au Niger ? Les risques sont réels, elles ont vu des camions en panne sur la route. Et vu l’hostilité du climat, des questions se sont posées : comment peut-on embarquer des enfants sur des routes aussi dangereuses ?

29 À un moment, on avait pensé intituler le documentaire « Partir ou périr », avec ou sans point d’interrogation. Ça a suscité beaucoup de questionnements parmi nous, tout comme lors de la présentation du rapport. On y avait invité des ressortissantes de ces régions pour qu’elles bénéficient d’un droit de réponse aux nombreuses accusations dont elles ont fait l’objet, notamment de prostitution. Elles étaient en colère contre ce qui était dit et contre l’approche officielle sur ces questions-là.

30 Le rapport, distribué aux parlementaires, montrait les effets du rétrécissement des terrains agricoles sur le quotidien des populations, que la migration est une stratégie de résilience et que Zinder était devenue une frontière de l’Union européenne en raison du dispositif policier mis en place pour empêcher les ressortissants d’un département de quitter la région pour le nord. Mais gérer la migration de façon policière, y compris en enrôlant les chefs traditionnels, ne nous semble pas être la bonne réponse.


Date de mise en ligne : 18/07/2019

https://doi.org/10.3917/pld.121.0017

Notes

  • [1]
    92 corps furent découverts à la frontière nigéro-algérienne (55 enfants, 33 femmes et 7 hommes). Un deuil national fut décrété.
  • [2]
    Du 4 décembre 2014 au 14 avril 2019, le gouvernorat d’Agadez a recensé 53482 Nigérien·nes expulsé·es. Quant aux ressortissants non-Nigériens, on sait seulement qu’ils ont été plus de 8000 à être abandonnés au Niger entre septembre 2017 et octobre 2018.
  • [3]
    À voir sur vimeo : Les femmes migrantes de Kantché (50’, 2017).

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