La chasse, ruralité et enjeux. Avant de discourir sur la chasse, la ruralité et les enjeux associés, on peut utilement lire le sondage réalisé en octobre 2022 par l’institut IPSOS, à la demande de l’association One Voice (https://www.ipsos.com/fr-fr/les-francais-et-la-chasse-2022). Près de 48 % de la population s’estime opposée à la chasse, 65 % que la chasse est une pratique cruelle et 57 % qu’elle est d’un autre âge, 87 % qu’elle pose des problèmes de sécurité, tout en constatant, paradoxalement, qu’elle est indispensable à la régulation des espèces (63 %), pour limiter les dégâts causés par la faune (61 %), qu’elle fait partie du patrimoine culturel (63 %) et qu’elle représente le mode de vie rural (60 %). En somme, elle serait un mal nécessaire aux campagnes françaises mais devrait céder pour le confort des promeneurs (81 % favorables à l’interdiction de la chasse deux jours par semaine dont le dimanche et pendant les vacances scolaires). Ce rapide panorama de l’opinion publique invite à reconsidérer la place de la chasse dans la société, l’image du chasseur, de l’animal et de sa mort.La chasse, des chasses. Il existe une définition juridique de l’acte de chasse, entendu comme « tout acte volontaire lié à la recherche, à la poursuite ou à l’attente du gibier ayant pour but ou pour résultat la capture ou la mort de celui-ci » (L. 420-3 C. env.). On notera que cette définition trouve parfaitement à s’appliquer à l’acte de pêche qui a la même nature, la seule différence étant que le pêcheur dispose du choix d’ôter ou non la vie de sa prise, ce que le chasseur n’a pas (hors activité de capture)…
Date de mise en ligne : 03/07/2024