1 Cet ouvrage, fruit d’un appel international à contributions lancé le 22 décembre 2020 par Rahma Bentirou Mathlouthi, professeure associée à la Haute École Spécialisée de Suisse Occidentale (HES-SO // Fribourg) et Adélie Pomade, enseignante-chercheuse (MCF, HDR, Université de Bretagne Occidentale), rassemble les contributions de chercheurs et experts pluridisciplinaires pour offrir une analyse approfondie de la notion de vulnérabilité environnementale.

2 Choisir une approche pluridisciplinaire des sciences humaines et sociales et des sciences de la nature pour étudier les vulnérabilités environnementales permet de prendre en compte la complexité et l’interdépendance des facteurs sociaux, économiques, juridiques, culturels, politiques, écologiques et biophysiques qui influencent la vulnérabilité environnementale.

3 Les sciences de la nature fournissent une compréhension des processus naturels qui façonnent les écosystèmes et les conditions environnementales. Elles permettent d’analyser les effets des perturbations environnementales telles que les changements climatiques, les catastrophes naturelles, la dégradation des sols et la perte de biodiversité. D’un autre côté, les sciences humaines et sociales assurent de saisir les facteurs sociaux, économiques et culturels qui influencent la vulnérabilité environnementale, ainsi que les moyens d’adaptation et de résilience des communautés. Elles permettent également d’analyser les impacts des perturbations environnementales sur les populations et les systèmes sociaux.

4 La vulnérabilité est définie comme « ce qui est exposé aux atteintes », qui « peut servir de cible facile aux attaques d’un ennemi » [1], qui peut « être blessé » [2]. Le terme « vulnérabilité » s’applique aussi bien à des personnes, à des groupes humains qu’à des objets ou à des systèmes. Les personnes, comme les systèmes, deviennent vulnérables lorsque la nature, les changements climatiques et les conséquences des actions humaines sur l’environnement les fragilisent, les blessent, ou pire, les tuent.

5 La vulnérabilité environnementale peut alors se définir comme la susceptibilité d’un écosystème, d’une communauté ou d’une région à subir des impacts négatifs ou des dommages causés par des perturbations environnementales telles que les changements climatiques, la pollution, la dégradation des sols, la perte de biodiversité, les catastrophes naturelles, etc. Celle-ci est influencée par plusieurs facteurs tels que la sensibilité des écosystèmes et des communautés à ces perturbations environnementales, leur capacité à s’adapter et à récupérer des dommages subis, ainsi que les pressions économiques, sociales et politiques qui peuvent rendre les communautés plus ou moins vulnérables.

6 Cette publication est une contribution importante à l’entendement de cette idée en combinant les perspectives des sciences humaines et sociales avec celles des sciences de la nature. Les auteurs offrent une analyse complète des causes et des impacts de la vulnérabilité environnementale, ainsi que des solutions concrètes pour la réduire.

7 Le livre est organisé en deux parties et vingt-quatre chapitres, chacun faisant l’objet d’une contribution. La première partie se concentre sur l’approche épistémologique de la notion de la vulnérabilité environnementale, en examinant les approches conceptuelles ainsi que les approches englobantes et systémiques. La deuxième partie explore les manifestations empiriques, d’abord en caractérisant les vulnérabilités puis en les comprenant mieux par des approches globales.

8 Les auteurs apportent des réponses aux questions suivantes :

10 Les contributions des auteurs offrent des perspectives novatrices et pratiques pour relever les défis liés à la vulnérabilité environnementale et renforcer la résilience des populations face aux changements environnementaux. C’est un livre essentiel et incontournable pour tous ceux qui souhaitent comprendre les enjeux environnementaux actuels et contribuer à la recherche de solutions durables pour une meilleure protection des droits humains.