Notes
-
[1]
GIEC, R. K. Pachauri, A. Reisinger (dir.), Changements Climatiques 2014 : Rapport de Synthèse, GIEC, 2014.
-
[2]
B. Lormeteau, « Une lecture énergétique du droit international du climat », in M. Torre-Schaub, S. Lavorel, M. Moliner-Dubost, C. Cournil (dir.), Quel(s) droit(s) pour les changements climatiques ?, Mare et Martin, 2018, p. 349 ; A. Michelot, « Protection internationale du climat et souveraineté étatique », VertigO, mai 2018 ; C. Kerebel, J. H. Keppler, La gouvernance mondiale de l’énergie, IFRI, coll. Les études, 2009, p. 167.
-
[3]
GIEC, Changements climatiques 2014. Cinquième Rapport d’évaluation, 2015 ; C. Larrère, « Inégalités environnementales et justice climatique », Resp. & env., 2015/3, p. 73.
-
[4]
A/55/L.2, Déclaration du Millénaire.
-
[5]
A. Dahan, S. C. Aykut, Gouverner le climat, 20 ans de négociations internationales, Presses de Sciences Po, coll. Références, 2015, 752 p.
-
[6]
§18, Déclaration de Johannesburg sur le développement durable.
- [7]
-
[8]
Différent du droit de l’énergie durable promouvant l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables propres et garantissant leurs accès à long terme, C. Krolik, « La transition vers des énergies de paix », in M. Prieur, J. A. Tietzmann e Silva (dir.), Instrumentos Jurídicos para a Implementação do Desenvolvimento Sustentável, PUC Goiás, 2013, p. 555 ; v. G. Walker, « The Right to Energy: Meaning, Specification and the Politics of Definition », L’Europe en Formation 2015/4, p. 26.
-
[9]
La proposition de loi visant à instaurer un droit effectif à l’accès à l’énergie et à lutter contre la précarité énergétique, n° 260 proposait l’insertion d’un article L. 100-1 A au Code de l’énergie disposant que « [l]’accès à l’énergie est un droit fondamental. » ; elle a été rejetée, notamment car « cette mesure n’aurait, en elle-même, aucun effet juridique notable ; elle ne changerait rien sur le plan fiscal, pas plus qu’elle n’octroierait, à elle seule, de nouveaux droits. », Mme D. Saint-Pé, Rapporteur Commission des affaires économiques, Sénat, Séance du 6 février 2020.
-
[10]
AIE, SDG7: Data and Projections, Flagship report, octobre 2020.
-
[11]
V. n° spécial « Matières premières et nouvelles dépendances », Resp. & env., 2020/3.
-
[12]
J. Jouzel, A. Michelot, « Quelle justice climatique pour la France ? », Revue de l’OFCE, 2020/1 (165), p. 71-96.
-
[13]
Décision 1 -/CP.21.
-
[14]
CESE, Justice climatique, Avis d’initiative, NAT/712, octobre 2017.
-
[15]
J.-C. Debeir, J.-P. Deléage, D. Hémery, Une histoire de l’énergie : les servitudes de la puissance, Flammarion, coll. Nouvelle bibliothèque scientifique, 2013, 590 p.
-
[16]
AIE, World Energy Outlook, 2017.
-
[17]
S. Furfari, Politique et géopolitique de l’énergie : une analyse des tensions internationales au XXIe siècle, Technip, coll. Géopolitique, 2012, 454 p.
-
[18]
L’intensité énergétique de la France est de 46,4 % en 2018, CGDD, Bilan énergétique de la France pour 2018.
-
[19]
Nous adoptons une approche large : accès à l’énergie et droit à l’utiliser, G. Walker, « The Right to Energy: Meaning, Specification and the Politics of Definition », op. cit. ; G. Walker, R. Day, « Fuel poverty as injustice: integrating distribution, recognition and procedure in the struggle for affordable warmth », Energy Policy, p. 69-75 ; J. Ayaburi, M. Bazilian, J. Kincer, T. Moss, « Measuring "Reasonably Reliable" access to electricity services », The Electricity Journal, 2020, vol. 33, Issue 7.
-
[20]
B. Boardman, Fuel poverty : from cold homes to affoardable warmth, London, Bellhaven, 1991 ; S. Bouzarovski, S. Petrova, S. Tirado-Herro, « From fuel poverty to energy vulnerability: the importance of services, needs and pratice », Working paper series SWPS 2014-25, SPRU ; R. Gayet, « Précarité énergétique et justice énergétique : un droit à l’énergie est-il pensable ? », L’Europe en formation, 2015/4, p. 130 ; S. Sovacool, Energy & Ethics: Justice and the Global Energy Challenge, Palgrave Macmillan, Basingtoke, 2013 ; B. Sovacool, L. Dworkin, Global Energy Justice: Principles, Problems, and Practices, CUP, Cambridge, 2014 ; G. Walker, « The right to energy: meaning, specification and the politics of definition », L’Europe en Formation, 2015/4, p. 26.
-
[21]
A. Michelot, « La justice climatique : faire face à la responsabilité du changement climatique ? », JIB, 2019/2, vol. 30, p. 17-39.
-
[22]
« En 2019, alors que la crise sanitaire n’avait pas encore frappé les ménages français, une hausse de 17 % des interventions pour impayés a été enregistrée », MNE, Comm. de presse, 4 juin 2020.
-
[23]
Art. L.100-1 C. énergie.
-
[24]
A. Berry, Essais sur la précarité énergétique : Mesures multidimensionnelles et impacts de la fiscalité carbone, Th. en Sciences Économiques, EHESS, 2018.
-
[25]
B. Boardman, Fuel poverty: from cold homes to affoardable warmth, op. cit.
-
[26]
H. Thomson, S. Bouzarovski, Addressing Energy Poverty in the European Union: State of Play and Action, EU Energy Poverty Observator, 2018, updated on 29th April 2019.
-
[27]
Loi n° 2010-788 portant engagement national pour l’environnement.
-
[28]
Loi n° 90-449 visant à la mise en œuvre du droit au logement.
-
[29]
H. Thomson, S. Bouzarovski, Addressing Energy Poverty in the European Union: State of Play and Action, EU Energy Poverty Observatory, novembre 2019.
-
[30]
EU Energy Poverty Observatory Member State Report France, 2018, completed in February 2020.
-
[31]
CGDD, La précarité énergétique : très légère hausse estimée en 2018, décembre 2019.
-
[32]
H. Thomas, « Vulnérabilité, fragilité, précarité, résilience, etc. De l’usage et de la traduction de notions éponges en sciences de l’homme et de la vie », Recueil Alexandries, coll. Esquisses, janvier 2008.
-
[33]
La France s’est dotée de trois indicateurs : le taux d’effort énergétique : les ménages consacrant plus de 10 % de leurs revenus aux dépenses énergétiques, et appartenant aux 3 premiers déciles de revenus ; l’indicateur « bas revenus, dépenses élevées » : les ménages considérés en situation de précarité énergétique (revenus faibles [inférieurs au seuil de pauvreté] et dépenses énergétiques, rapportée à la taille du logement [m²] ou à la composition familiale élevée, c’est à dire supérieures à la médiane nationale) ; l’indicateur relatif ressenti de l’inconfort rapporte le cas des ménages déclarant éprouver une sensation de froid, qui serait le seul doté d’un caractère plus subjectif ; D. Charlier, A. Risch, C. Salmon, « Les indicateurs de la précarité énergétique en France », RFE, 2015/4, p. 187-230.
-
[34]
N. Sirven, « De la pauvreté à la vulnérabilité : Évolutions conceptuelles et méthodologiques », Mondes en développement, 2007/4, p. 9-24.
-
[35]
L. Maurin, « Comment mesurer la pauvreté ? », Obs. des inégalités, septembre 2017.
-
[36]
Art. L. 124-1 C. énergie.
-
[37]
Arrêté du 24 février 2021 modifiant le seuil d’éligibilité au chèque énergie.
-
[38]
N. Duvoux, A. Papuchon, « Qui se sent pauvre en France ? Pauvreté subjective et insécurité sociale », RFS, 2018/4, p. 607.
-
[39]
Les dispositions sont similaires pour le gaz, art. L. 441-1 C. énergie.
-
[40]
Rep. Min., question n° 7698, 15ème légis.
-
[41]
Stratégie Nationale Bas-Carbone, 2020.
-
[42]
Notamment car les rénovations ont été faiblement conditionnées au niveau de performance thermique ou que la chaudière a été changée avant la rénovation du logement (le coût d’investissement est plus faible) et apparaît, suite à la rénovation, surdimensionnée ; v. RAC, La précarité énergétique à l’heure de la transition énergétique, 2015 ; C. Comptes, La gestion des dépenses fiscales en faveur du logement, 2019, spé. p. 48 et s.
-
[43]
ONPE, Qui sont les ménages en précarité énergétique dans les copropriétés du parc privé ?, Étude thém. 2019, éd. 2020.
-
[44]
A. Chaigneau et al., La copropriété, vers une transition juridique ? Entre propriété privée et gestion collective, les mondes sociaux de la copropriété, DGALN, 2019 ; v. également B. Balivet, « Le changement climatique et l’immeuble », in M. Hautereau-Boutonnet, S. Porchy-Simon, Le changement climatique, quel rôle pour le droit privé ?, Dalloz, 2019, p. 259.
-
[45]
G. Chantepie, « La transition énergétique dans les copropriétés », AJDI 2020, p. 84.
-
[46]
C. Chapelle, « L’obligation d’individualisation des frais de chauffage et de refroidissement dans les immeubles collectifs : principe, mise en œuvre et limites », AJDI 2020 p. 199.
-
[47]
CGDD, « Le CIDD : 1,4 million de bénéficiaires en 2010 », Le point sur, 2012, n° 147.
-
[48]
Décret n° 2020-26 du 14 janvier 2020 relatif à la prime de transition énergétique ; Arrêté du 14 janvier 2020 relatif à la prime de transition énergétique.
-
[49]
Art. L. 115-3 CASF.
-
[50]
Art. 10, loi n° 2020-546 prorogeant l’état d’urgence sanitaire et complétant ses dispositions.
-
[51]
HCC, Rapport Neutralité carbone 2020 « Redresser le cap, relancer la transition », juillet 2020.
-
[52]
Collectif d’enquête sur les Gilets jaunes, « Enquêter in situ par questionnaire sur une mobilisation en cours : une étude sur les Gilets jaunes », RFSP, 2019, vol. 69, p. 869.
-
[53]
D. Verry, K. Dy, J.-P. Nicolas, « Vulnérabilité énergétique et mobilité quotidienne : quelle mesure ? » in F.-X. Dussud, D. Lepoittevin, N. Riedinger, Les ménages et la consommation d’énergie, MEEM, SOeS, p. 18-25, 2017 ; C. Guetté, La construction de la vulnérabilité liée à la mobilité comme problème public : mobilisation et stratégies des acteurs, Mémoire de stage, IDDRI, 2016 ; Y. Jouffe, M.-H. Massot, Définir la vulnérabilité énergétique transport, ONPE, 2015 ; M. Saujot, T. de Feraudy, D. Demailly, « Lutter contre la vulnérabilité liée à la mobilité en France », IDDRI Policy Brief, 2017.
-
[54]
A. Berry, op. cit., p. 26.
-
[55]
Art. L. 1111-1 et -2 C. transports.
-
[56]
N. Cochez, E. Durieux, D. Levy, « Vulnérabilité énergétique. Loin des pôles urbains, chauffage et carburant pèsent fortement dans le budget », INSEE première, 01/2015, 4 p.
-
[57]
Exposé des motifs, Loi n° 2019-1428 d’orientation des mobilités.
-
[58]
Pour une recension, v. http://www.avere-france.org/.
-
[59]
T. Rombauts-Chabrol, « Loi d’orientation des mobilités : de quoi "gouvernance" est-il le nom ? », RJE 2020/1, p. 11.
-
[60]
Art. L. 1231-1 et L. 1231-3 C. transports.
-
[61]
Art. L. 1111-9 III CGCT.
-
[62]
Art. 6, Décret n° 2020-456 du 21 avril 2020.
-
[63]
Art. L. 2224-37 CGCT.
-
[64]
Le contexte évolue, l’arrêté du 12 mai 2020 fixe temporairement à 75 % le taux de prise en charge par le TURPE.
-
[65]
En 2018, « [l]a recharge en voirie : 70 % des répondants n’utilisent jamais ou presque jamais les bornes de recharge publiques. Sur les 30 % utilisant parfois les bornes, 67 % le font sur les parkings de supermarchés. La recharge sur le lieu de travail est exceptionnelle, seuls 10 % le font au moins une fois par semaine. », ENEDIS, Enquête comportementale auprès des possesseurs de véhicules électriques : habitudes de roulage et de recharge, 2020.
-
[66]
CRE, Les réseaux électriques au service des véhicules électriques, 2018 ; Coda Stratégies, Infrastructures de recharges pour véhicule électrique, MTES, DGE, ADEME, 2019.
-
[67]
J. Arbib, T. Seba, Rethinking Transportation 2020–2030, RethinkX, 2017 ; F. Sioshansi, J. Webb, « Transitioning from conventional to electric vehicles: The effect of cost and environmental drivers on peak oil demand », Economic Analysis and Policy, 2019, vol. 61, p. 7. Le coût de stationnement peut aussi être moins élevé, art. L. 2333-87 CGCT.
-
[68]
Nous pourrions également développer des arguments tendant à démontrer les inégalités d’accès au raccordement entre un propriétaire, un locataire et un copropriétaire tant dans les coûts d’investissement que dans la prise de décision ; pour une évolution au soutien du secteur dans le cadre du plan de relance post-COVID, Décret n° 2020-656 du 30 mai 2020 relatif aux aides à l’acquisition ou à la location des véhicules peu polluants.
-
[69]
A. Berry, op. cit., p. 74.
-
[70]
S. Bouzarovski, S. Petrova, S. Tirado-Herro, « From fuel poverty to energy vulnerability: the importance of services, needs and pratice », Working paper series SWPS 2014-25, SPRU.
-
[71]
R. Gayet, « Précarité énergétique et justice énergétique : un droit à l’énergie est-il pensable ? », op. cit., p. 130.
-
[72]
A. Van Lang (dir.), Penser et mettre en œuvre les transitions écologiques, Mare et Martin, 2018.
-
[73]
É. Naim-Gesbert, « Que sont les "limites planétaires" ? Pour une pax natura à l’aune du Covid-19 », RJE 3/2020, p. 422.
-
[74]
C. Bouneau, J.-B. Vila, « Transition énergétique et réforme territoriale : les enjeux d’un dialogue complexe », EEI, 2016, n° 1 ; B. Lormeteau, « Identification de l’objet transition énergétique », in A. Van Lang (dir.), op. cit.
-
[75]
Un concept juridique ne fait pas que décrire la réalité brute, il a aussi pour fonction « de provoquer l’application de solutions appropriées » par un régime juridique, C. Atias, Épistémologie juridique, PUF, 1985, p. 153, n° 81 et 82.
-
[76]
Nous traduisons, B. Sovacool, L. Dworkin, Global Energy Justice: Principles, Problems, and Practices, CUP, Cambridge, 2014 ; B. Sovacool, « What are we doing here? Analysing 15 years of energy scholarship and proposing a social science research agenda », ERSS 2014/1, p. 1.
-
[77]
WEC, World Energy Trilemma Index 2019, 2019.
-
[78]
D. McCauley, Energy Justice: Re-balancing the Trilemma of Security, Poverty and Climate Change, Springer AG, 2017.
-
[79]
J. Rawls, A Theory of Justice, Harvard University Press, 2009.
-
[80]
B. Sovacool, L. Dworkin, Global Energy Justice, op cit. ; D. McCauley, Energy Justice, op. cit.
-
[81]
R. J. Heffron, D. McCauley, « The concept of energy justice across the disciplines », Energy Policy 105 (2017), p. 658.
-
[82]
K. Jenkins, D. McCauley, R. Heffron et al., « Energy justice: A conceptual review », ERSS, 2016/11, p. 174.
-
[83]
D. Schlosberg, « The justice of environmental justice: reconciling equity, recognition, and participation in a political movement », in A. Light, A. De-Shalit, Moral and Political Reasoning in Environmental Practice, MITPress, London, 2003, p. 125.
-
[84]
B. R. Jones, B. K. Sovacool, R. V. Sidortsov, « Making the ethical and philosophical case for "energy justice" », Environmental Ethics 2015, vol. 37, p. 145.
-
[85]
L’ancienne rédaction prévoyait déjà cette obligation mais n’était pas aussi précise sur les critères.
-
[86]
Art. 28, Directive 2019/944 concernant des règles communes pour le marché intérieur de l’électricité.
-
[87]
La précarité dispose d’un cadre juridique distinct, art. 29, Directive (UE) 2019/944.
-
[88]
Notons que la notion était présente dans des termes similaires dans la directive gaz de 2009, art. 3, Dir. 2009/73/CE mais n’est plus inscrite dans la nouvelle mouture.
-
[89]
B. Lormeteau, « Principe d’intégration et droit de l’énergie », in G. Brovelli, M. Sancy (dir.), Environnement et développement durable dans les politiques de l’Union européenne, actualités et défis, PUR, 2017, p. 107.
-
[90]
Ann. I, Règlement 2018/1999 sur la gouvernance de l’union de l’énergie et de l’action pour le climat.
-
[91]
Art. L. 2333-87 CGCT.
-
[92]
S. Pys, A. Dobbins, Fuel poverty and vulnerable consumers in the energy sector accross the EU: analysis of policies and measures, INSIGHT_E Policy Report ; v. le site institutionnel pour y pallier : https://www.faire.gouv.fr/aides-de-financement/simulaides.
-
[93]
CGEDD/IGJ, Mission conjointe « Une Justice pour l’environnement », octobre 2019, spé. p. 32 et s. ; mais, Cons. const., QPC n° 2020-843 du 28 mai 2020, Force 5 : la décision autorisant l’exploitation d’une installation de production d’électricité est une décision publique ayant une incidence sur l’environnement.
-
[94]
Il est proposé une grille de mesure de la justice énergétique, R. J. Heffron, D. McCauley, B. Sovacool, « Resolving society’s energy trilemma through the Energy Justice Metric », Energy Policy (2015), 168-176.
-
[95]
A. Nadaï et al., « Les territoires face à la transition énergétique, les politiques face à la transition par les territoires ? », in B. Laville, S. Thiébault, A. Euzen, (dir.), Quelles solutions face au changement climatique ?, CNRS éd., 2015.
-
[96]
S. A. B. Walker and all, « Resilience, Adaptability, and Transformability in Social-ecological Systems », Ecology and Society, 2004, n° 2, p. 5.
-
[97]
R. Mathevet, F. Bousquet, Résilience & environnement. Penser les changements socio-écologiques, Buchet/Castel, 2014.
-
[98]
A. Michelot, « La solidarité écologique ou l’avenir du droit de l’environnement », in D. Misonne (dir.), À quoi sert le droit de l’environnement ? Réalité et spécificité de son apport au droit et à la société, Bruylant, Bruxelles, 2018, p. 27-45.
-
[99]
E. Ostrom, La Gouvernance des biens communs : Pour une nouvelle approche des ressources naturelles, De Boeck, 2010.
-
[100]
S. Aykut, A. Evrard (dir.), « Transitions énergétiques et changements politiques », RIPC, 2017/1-2.
-
[101]
J. Chevallier, « La gouvernance, un nouveau paradigme étatique ? », RFAP 2003/1, p. 203 et s., spé. p. 207.
-
[102]
A. Lagneau, « Ecologie sociale et transition. Entretien avec Vincent Gerber », Mouvements, 2013/3, p. 77.
-
[103]
Pour un exemple, v. celui des TEPOS. Raisonnant sur le flux, ils associent les enjeux de l’énergie domestique, de l’alimentation des populations et du bétail, de la mobilité, permettant ainsi de travailler sur l’ensemble des facteurs de vulnérabilité énergétique et de développer une approche par l’empreinte carbone territoriale, v. l’Agglomération de Grand Angoulême sur l’autosuffisance alimentaire, http://www.grandangouleme.fr/vivre-et-habiter/agriculture-et-alimentation/vers-lautosuffisance-alimentaire-en-charente/ ; B. Lormeteau, « The voluntary initiatives "positive energy territory" and "positive energy territory for green growth", the first step of a progressive decentralization of the French energy system? », in M. Dreyfus, A. Suwa, Local Energy Governance in France and Japan, Routlege, Taylor & Francis Books [à paraître 2021] ; M. Y. Riollet, I Garabuau-Moussaoui, « L’énergie fait-elle communauté en France ? Le cas de la démarche d’autonomie énergétique du Mené », in M.-C. Zélem, Ch. Beslay, Sociologie de l’énergie. Gouvernance et pratiques sociales, CNRS éd., 2015, p. 175 et s. ; L. Bodiguel, « Construire un nouveau modèle juridique commun agricole et alimentaire durable face à l’urgence climatique et alimentaire : de la transition à la mutation », EuCML, 2020, n° spé., p. 29.
-
[104]
Y. Rumpala, « Formes alternatives de production énergétique et reconfigurations politiques. La sociologie des énergies alternatives comme étude des potentialités de réorganisation du collectif », in M.-C. Zélem, Ch. Beslay, op. cit., p. 41.
-
[105]
Le mouvement est international, v. Global Observatory on Peer-to-Peer, Community Self-Consumption and Transactive Energy Models, de l’Agence internationale de l’énergie.
-
[106]
Resp. art. 22, Directive (UE) 2018/2001 relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables ; art. 16, Directive 2019/944.
-
[107]
Art. L. 315-2 C. énergie.
-
[108]
Art. L. 315-1 C. énergie.
-
[109]
V. not. I. Campos and al., « Regulatory challenges and opportunities for collective renewable energy prosumers in the EU », Politique énergétique, 2020, vol. 138.
-
[110]
F.-M. Poupeau, « La fabrique d’une solidarité nationale », RFSP, 57(5).
-
[111]
Art. L. 341-2 C. énergie.
-
[112]
F. Lopez, Le rêve d’une déconnexion, de la maison autonome à la cité-énergétique, Ed. De la Villette, Paris, 317 p. ; F.-M. Poupeau, « Central-Local Relations in French Energy Policy-Making: Towards a New Pattern of Territorial Governance: Central-Local Relations in French Energy Policy-Making », EPG, 24(3).
-
[113]
V. not. les positions opposées de ENERPLAN, syndicat du solaire, Synthèse du colloque national dédié à l’autoconsommation photovoltaïque, 2017 et de la CRE, Délibérations nos 2018-027, 2018-148.
-
[114]
Le droit à l’autoconsommation est inscrit dans la directive 2018/2001.
-
[115]
Pour les enjeux dans les pays ne disposant pas d’un droit d’accès au réseau, v. B. Tarekegne « Just electrification: Imagining the justice dimensions of energy access and addressing energy poverty », Energy Research & Social Science, vol. 70, décembre 2020 [en ligne].
-
[116]
Le véhicule peut être perçu comme un des acteurs des autoconsommations collectives : producteur s’il injecte sur le réseau, consommateur s’il soutire, stockeur lorsqu’il est déconnecté, v. B. Lormeteau, Autoconsommation collective et stockage de l’électricité. Étude juridique, ADEME, 2018, 70 p.
-
[117]
Les bailleurs sociaux ont un cadre spécifique et avantageux, sans dérogation fiscale, art. L. 315-2-1 C. énergie.
-
[118]
Livre vert sur les services d’intérêt général, COM (2003) 270 final ; art. 27, Directive. 2019/94.
-
[119]
S. Becerra, « Vulnérabilité, risques et environnement : l’itinéraire chaotique d’un paradigme sociologique contemporain », VertigO, mai 2012.
-
[120]
B. K. Sovacool, M. Burke, L. Baker, Ch. K. Kotikalapudi, H. Wlokas, « New frontiers and conceptual frameworks for energy justice », Energy Policy 105 (2017), 677-691.
1Le changement climatique est principalement causé par l’émission excessive de gaz à effet de serre (GES) lors de la transformation des ressources naturelles en énergie aux fins d’assurer les besoins de l’humanité pour le chauffage, le transport, la production des biens et services [1]. Si la gouvernance de l’énergie est soumise à la recherche d’un compromis entre l’adhésion au régime climatique et le principe de souveraineté étatique [2], on observe une intégration croissante des enjeux énergétiques du changement climatique par le prisme de la lutte contre les inégalités [3].
2La Déclaration du Millénaire de 2000 [4] dressait le constat du lien entre la mondialisation et l’inégalité croissante de la répartition de ses bienfaits et des charges qu’elle impose, sans que ses huit objectifs intègrent la question de l’énergie. Parallèlement, dans le régime juridique international du climat [5], l’énergie était identifiée comme une cause d’inégalités. La Déclaration de Johannesburg de 2002, considère l’énergie comme un service aussi élémentaire que « l’eau salubre, les systèmes d’assainissement, un logement convenable, […], la sécurité alimentaire et la protection de la diversité biologique » [6]. L’adoption des Objectifs de Développement Durable en 2015 [7] acte du lien entre l’accès à l’énergie, l’accroissement des inégalités et le changement climatique. L’objectif 7 vise à « garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable », dès lors que « mettre l’accent sur l’accès universel à l’énergie, l’augmentation de l’efficacité énergétique et l’utilisation accrue des énergies renouvelables grâce à de nouvelles opportunités économiques et professionnelles est crucial pour créer des communautés plus durables et inclusives et une résilience face aux problèmes environnementaux tels que le changement climatique. ».
3Si cette reconnaissance du droit d’accès à l’énergie [8] au niveau international est déterminante dans la structuration des politiques publiques régionales et nationales [9], son expression soulève deux enjeux majeurs. D’abord, le droit à l’énergie pour tous peut aboutir à une augmentation de la demande en énergie, alors que la lutte contre le changement climatique exige une réduction des consommations. Ensuite, le développement de l’usage de sources d’énergie renouvelables et de récupération est susceptible d’amplifier un phénomène de vulnérabilité énergétique, déjà existant avec les énergies fossiles [10]. En ce sens, tous les consommateurs ne peuvent avoir accès aux technologies de production et de consommation d’énergie renouvelable, générant, par exemple, des conflits autour des métaux rares [11], accès aux biens et services énergétiques, notamment la téléphonie mobile, l’accès à internet, etc. Dès lors, le droit à l’énergie, reconnu lors du Sommet des Nations unies de 2015 sur le développement durable, ne se suffit pas à lui-même, mais doit s’articuler avec un autre concept, celui de Justice climatique [12], intégré lors de la COP 21 [13].
4La Justice climatique « porte une nouvelle logique d’élaboration et d’articulation » des politiques publiques. Elle « reconnaît la nécessité de s’intéresser, sous l’angle de l’équité, à l’impact souvent disproportionné du changement climatique sur les citoyens et les communautés locales des économies développées et des économies en développement » [14]. Elle incorpore la question de l’énergie en promouvant une approche intégrée et globale des enjeux climatiques afin de travailler sur la réduction des liens de dépendance énergétique [15], fondement des inégalités.
5En ce sens, la première forme de dépendance est écologique : le système utilise majoritairement des sources fossiles épuisables générant des GES [16], dont l’exploitation détruit des écosystèmes. La deuxième est géopolitique [17] : le système énergétique est fortement dépendant de la stabilité des lieux de captation et de distribution des énergies fossiles. La troisième est économique, révélée par le taux d’intensité énergétique [18] correspondant au taux de dépendance énergétique. Enfin, le manque de diversité des formes d’énergie privilégiées crée une dépendance technique et technologique.
6Ces dépendances participent au changement climatique et aux inégalités énergétiques, définies comme des inégalités d’accès à l’énergie [19], qui en découlent. Elles ont créé un système global plaçant les populations et les territoires dans un état de vulnérabilité énergétique parce qu’ils ne maîtrisent pas l’énergie nécessaire à leurs développements. La vulnérabilité énergétique [20], caractérisant les inégalités effectives ou potentielles d’accès à l’énergie, entend recouvrir un phénomène dynamique, multidimensionnel tenant compte des paramètres internes, attachés à la personne (caractéristiques socio-démographiques, pratique des consommations, besoins, etc.) mais également des caractéristiques externes, relatives aux réalités socio-spatiales, propres à chaque territoire, notamment le mode de gouvernance de l’énergie et la capacité de régulation du marché de l’énergie par l’État.
7C’est ainsi que l’intégration croissante de la notion de vulnérabilité énergétique dans les politiques publiques s’impose comme une nouvelle méthode de « l’agir » contre les inégalités d’accès, dépassant, par un processus de globalisation, les limites des politiques publiques centrées sur la lutte contre la précarité énergétique (I.). De cette approche intégrée découle une nouvelle expression de la transition, la Justice énergétique, comme l’un des pendants opérationnels [21] de la Justice climatique (II.).
I – Les mécanismes de lutte contre la précarité énergétique : une approche fragmentée des inégalités énergétiques
8Le phénomène de précarité énergétique, peu mobilisé avant les années 2000, est désormais au cœur des politiques publiques énergétiques françaises et européennes (A.). Mais tel qu’il est caractérisé, il n’est pas suffisamment dynamique et inclusif pour être un véritable levier contre les inégalités (B.).
A – L’intégration de la précarité énergétique en droit : une vision centrée sur les usages domestiques de l’énergie
9Un constat s’impose, la précarité énergétique ne cesse de croître [22] malgré les mesures mises en œuvre et l’inscription de sa lutte comme l’un des objectifs directeurs de la politique énergétique française [23].
10L’appréhension de la précarité énergétique est particulièrement complexe en raison d’une diversité de définitions données nationalement [24]. Définie en 1991 dans les travaux de Brenda Boardman [25], elle se qualifie d’abord comme l’incapacité des ménages à se chauffer. Elle s’attache donc à cibler une certaine catégorie de population ne disposant pas des moyens pécuniaires nécessaires pour accéder à l’usage thermique de l’énergie.
11Malgré quelques différences, c’est la définition la plus couramment utilisée dans les États ayant juridiquement qualifié ce phénomène [26]. En France, la loi du 10 juillet 2010 [27] insère à l’article 1-1, al. 3, de la loi visant à la mise en œuvre du droit au logement la définition suivante : « Est en situation de précarité énergétique au titre de la présente loi une personne qui éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat. » [28]. La création de l’Observatoire européen de la pauvreté énergétique permet de disposer de données comparables en raison d’indicateurs communs. En Europe, en 2017, 40 millions de personnes n’ont pu assurer leurs besoins en chauffage domestique ; 35,9 millions de personnes avaient des arriérés sur leurs factures d’énergie [29]. En France, en 2018, 6,4 % de la population n’a pas été en mesure de payer ses factures à temps en raison de difficultés financières ; la part des ménages qui dépensent plus du double de la part médiane de leurs revenus en dépenses énergétiques est de 15 % [30] ; 11,7 % des ménages, soit 3,4 millions de ménages, sont en situation de précarité énergétique en France métropolitaine d’après l’indicateur basé sur le taux d’effort énergétique [31]. Ainsi, la précarité énergétique ne correspond pas à un risque relatif à la vulnérabilité, mais à une situation objectivée [32] par des indicateurs fondés sur les revenus [33].
12Ils sont mis en œuvre par la France et accompagnent une politique publique assez dense : la création de l’Observatoire National de la Précarité Énergétique en 2011 ; la mise en œuvre de dispositifs nationaux et régionaux – pour exemple, le Fonds de Solidarité pour le Logement, l’aide à l’auto-réhabilitation accompagnée par l’Agence nationale de l’habitat (Anah) ; les aides Habiter Mieux Agilité de l’Anah, le Prêt Travaux d’amélioration de la performance énergétique d’Action Logement, l’Eco Prêt à Taux Zéro, le Chèque Énergie – mais également des dispositifs portés par des associations caritatives (Croix Rouge Française, SOS Familles Emmaüs, Toits d’Abord de la Fondation Abbé Pierre, etc.).
13Ces différentes aides portent leurs fruits, en ce qu’elles soutiennent les ménages déjà en situation de précarité énergétique, soit ponctuellement, aide au paiement des factures, soit sur du plus long terme, travaux de rénovation énergétique des logements. Toutefois ces aides laissent de côté, par effet de seuil, des ménages en situation de vulnérabilité, soumis à un risque financier non objectivable, et donc susceptibles de basculer vers la précarité effective [34].
14En ce sens, les conditions d’éligibilité aux aides et la mécanique des seuils liés aux revenus et au niveau fiscal du foyer sont éclairantes sur une possible exclusion de personnes vulnérables [35]. Pour exemple, l’éligibilité au chèque énergie [36] concerne les foyers dont le revenu fiscal de référence annuel est inférieur à 10 800 € par unité de consommation [37], c’est-à-dire en fonction du nombre de personnes composant le ménage. Outre l’effet de seuil crée par le revenu, c’est aussi la variable de la composition du foyer qui peut exclure certains foyers – quid de l’aide aux personnes isolées, âgées, etc. [38] – mais encore la qualité de locataire du ménage. Ainsi, si le locataire ne dispose pas d’un abonnement à son nom, ce qui suppose l’existence d’un compteur et d’un contrat spécifiques, il ne peut pas utiliser le chèque énergie auprès du fournisseur du bailleur ni auprès de son bailleur, qui n’est pas fournisseur [39]. C’est en ce sens que le ministère admet que « [l]es ménages concernés peuvent se tourner vers leur bailleur pour exiger l’installation d’un compteur individuel. » [40], laissant donc le locataire au bon vouloir du propriétaire.
15Autres mesures phares de la lutte contre la précarité énergétique, les différentes aides apportées à la rénovation thermique des logements, alliant lutte contre les inégalités énergétiques et lutte contre le réchauffement climatique [41]. Des questions d’effet de seuil, du possible reste à charge, de l’efficacité concrète des rénovations menées par rapport aux objectifs légaux [42], se posent, ainsi que l’inégalité entre les propriétaires et les copropriétaires [43]. Ainsi, le statut juridique de la copropriété peut constituer un frein certain à la mise en œuvre des mesures de rénovations énergétiques [44] en raison de la difficile prise de décision collective au sein d’une copropriété, malgré la règle de la majorité simple, pour engager des travaux généralement très coûteux [45]. On observe dès lors des propriétaires effectuant ponctuellement des travaux de rénovation énergétique – principalement le changement de vitrage – sans pour autant que la copropriété ne procède à une rénovation de l’enveloppe du bâtiment, réduisant de fait très fortement l’efficacité économique et énergétique de la mesure effectuée, et ce d’autant plus si les charges communes comprennent le chauffage [46]. Dernier exemple, celui de la réforme du crédit d’impôt transition énergétique (CITE) par la loi de finances pour 2020. Différentes études [47] montraient que les principaux bénéficiaires de ce crédit d’impôt n’étaient pas des ménages en situation de précarité énergétique, notamment car, versé sous forme de crédit d’impôt, le ménage devait alors avancer à ses frais les travaux. À partir de 2020, le dispositif sera versé sous forme d’une prime « MaPrimeRenov » [48], perceptible au moment des travaux. Parallèlement, le montant de la prime sera indexé sur les revenus de l’Anah et non plus sur le montant des travaux effectués, générant un effet d’exclusion de certains ménages susceptibles pourtant de relever d’une situation de vulnérabilité énergétique pour d’autres causes que l’énergie domestique.
16C’est d’ailleurs le constat dressé durant la crise sanitaire qui a imposé, dès le début du confinement, la prolongation du dispositif de la trêve hivernale, interdisant les coupures d’énergie [49], jusqu’au 10 juillet 2020 [50] afin de prendre en compte les vulnérabilités produites par l’absence temporaire de revenus.
17Car, effectivement, les mesures de lutte contre la précarité énergétique reposent uniquement sur les enjeux énergétiques du logement, ce qui découle logiquement de l’inscription de la précarité énergétique dans la loi visant à la mise en œuvre du droit au logement. Dès lors, les autres formes de précarité énergétique, particulièrement celles liées à la mobilité et à l’alimentation n’entrent pas dans les indicateurs de précarité énergétique et encore moins dans les dispositifs de lutte contre ce phénomène, constituant un biais déterminant dans l’effectivité des politiques publiques de lutte contre les inégalités induites par le changement climatique [51].
B – De l’absence de vision globale de la précarité énergétique : l’exemple des enjeux de la mobilité
18Ainsi que l’a révélé la crise des « gilets jaunes » [52], la modification à la hausse de la taxe sur les carburants peut précariser un certain nombre de ménages qui, jusqu’alors, pouvaient ne pas être concernés, mais étaient déjà en situation de vulnérabilité [53].
19Comme le souligne A. Berry, « [l]a voiture n’est qu’un mode de déplacement parmi d’autres, si bien que ne pas l’utiliser n’est pas un problème si l’on a accès à des alternatives – alors que ne pas se chauffer l’hiver est un problème. Toutefois les enjeux de la précarité énergétique dans le transport n’en sont pas moins importants que dans le logement, mais ils sont plus délicats à identifier : ils dépendent de nombreux facteurs propres à chaque ménage, tels que l’accès à des alternatives à la voiture individuelle et l’adéquation de ces alternatives aux besoins particuliers de mobilité du ménage – comme le lieu et les horaires de travail. » [54].
20Le droit à la mobilité est juridiquement reconnu [55]. Intégrant les enjeux environnementaux et climatiques et soulignant les externalités sociales et économiques, il n’est pourtant pas articulé avec les enjeux d’accès à l’énergie, et ne trouve donc pas d’écho dans les mesures de lutte contre la précarité énergétique. Ne disposant pas d’indicateurs, la précarité énergétique « mobilité » n’est pas juridiquement identifiée.
21Peu de données existent sur la précarité énergétique liée à la mobilité. En 2015, l’INSEE estimait que 10 % des ménages ont des frais très élevés par rapport à leur budget pour leurs trajets en voiture les plus contraints, dans le sens où la part des revenus consacrés à la mobilité contrainte atteint le double de l’effort médian. Si, en matière de précarité énergétique du logement, c’est le climat qui est le premier facteur, pour la mobilité, c’est celui de l’éloignement des pôles urbains qui explique ces chiffres [56] en raison notamment de la faiblesse des solutions alternatives au transport individuel. L’exposé des motifs de la loi d’orientation des mobilités de 2019 le soulignait également : « Le premier de ces défis est le manque de solutions de mobilité, qui est aujourd’hui vécu comme une source d’inégalités et d’injustice entre les citoyens et de fractures entre les territoires : quand, sur 80 % du territoire, aucune autorité organisatrice ne met en place de services de mobilité par exemple, laissant la population sans autre réponse que la dépendance à la voiture individuelle, c’est le sentiment d’une assignation à résidence qui s’installe, et même d’abandon pour beaucoup de territoires. » [57]. C’est donc davantage des difficultés liées au lieu d’habitat et au type d’emploi, en soi au territoire, qu’une seule question de revenus. Dès lors, le traitement ne peut être le même que celui mis en place pour la précarité énergétique dans les logements.
22Tous les territoires ne sont pas égaux face aux enjeux d’accès à la mobilité [58], et la répartition complexe des compétences, malgré la création du statut d’autorité organisatrice de la mobilité [59], n’aide pas à la structuration d’une connaissance précise des besoins des habitants du territoire et ce, notamment, car les compétences transports et les compétences précarité énergétique ne sont pas dans les mains d’une même autorité. Si les aides directes relatives à la précarité énergétique sont majoritairement délivrées par l’État, la compétence mobilité est largement déléguée au couple Région – intercommunalité [60]. De même, le département est chef de file pour organiser les modalités de l’action commune en matière de résorption de la précarité énergétique [61], alors qu’en matière de mobilité lui revient seule la compétence d’organisation des transports des élèves en situation de handicap. L’articulation des politiques territoriales autour des enjeux d’accès à l’énergie pour répondre aux besoins des logements et de la mobilité n’est donc pas clairement acquise.
23C’est, en outre, la question de l’accès aux formes de mobilités moins polluantes, participant activement à la lutte contre le changement climatique, qui se pose à l’heure de la transition énergétique. La Programmation pluriannuelle de l’énergie ambitionne de porter à 660 000 en 2023 et 3 000 000 en 2028 le nombre de véhicules électriques ; 500 000 en 2023 et 1 800 000 le nombre de véhicules particuliers hybrides rechargeables [62], dont la loi mobilité favorise le déploiement. Toutefois, ces mesures interrogent la capacité des ménages, et des territoires devant assurer le service de rechargement, à engager de tels investissements, avec la crainte de voir des inégalités territoriales apparaître. Ainsi, le service public de recharge de véhicules électriques ou hybrides n’est qu’une faculté laissée non pas à l’autorité en charge de la mobilité, mais aux communes ou à leurs établissements publics de coopération intercommunale exerçant les compétences en matière d’aménagement, de soutien aux actions de maîtrise de la demande d’énergie ou de réduction des émissions polluantes ou de gaz à effet de serre [63]. Dès lors, si l’autorité ne peut pas [64], ou ne souhaite pas mettre en œuvre ce service public, alors l’investissement est porté soit par le propriétaire du véhicule, soit par des opérateurs privés [65]. Ajoutons que pour les bornes de recharge, il n’existe pas de tarif unifié. Certains opérateurs font ainsi le choix de facturer au temps de recharge, ce qui crée une iniquité et une inégalité entre les usagers en fonction à la fois du temps de recharge nécessaire pour leur véhicule et du temps de recharge proposé par la borne [66]. Il y a donc, sur cette mesure bénéfique au climat, un risque fort d’accroissement des inégalités entre les ménages susceptibles d’accéder à cette technologie moins polluante et dont les coûts de fonctionnement et d’amortissement sont moins élevés qu’un véhicule thermique [67], et les ménages ne pouvant assumer cet investissement [68].
24Cette question d’égalité des droits intègre la forme procédurale de la Justice climatique, et plus encore celle de la Justice énergétique. Cette notion, nouvelle tant dans le champ académique que des politiques publiques, permet pourtant de développer une approche systémique des enjeux énergétiques, croisant les formes de précarité pour une meilleure efficacité des dispositifs et outils de lutte contre les inégalités. Ainsi que le souligne A. Berry, « [l]a précarité énergétique étant un phénomène multidimensionnel, les approches unidimensionnelles ne capturent chacune qu’une image partielle du phénomène » [69]. Or, la Justice énergétique permet d’analyser ce caractère parce qu’elle intègre l’étude de la vulnérabilité énergétique. Elle pourrait donc être une grille d’analyse interdisciplinaire des effets potentiellement inégalitaires des politiques climatiques.
II – L’adoption du concept de justice énergétique : une approche dynamique de la vulnérabilité énergétique
25Pour adopter une approche systémique des enjeux énergétiques et viser à intégrer l’ensemble des usages énergétiques et en garantir l’accès, l’approche par la vulnérabilité énergétique, s’inscrivant dans le concept de Justice énergétique (A.), offre des perspectives riches car elle replace le débat sur la lutte contre les dépendances énergétiques et donc le développement de la résilience des territoires et des individus qui y vivent ou y travaillent. Elle pourrait être une clef d’entrée dans l’analyse des incidences socio-économiques des politiques climatiques, réduisant en ce sens les potentiels effets négatifs (B.).
A – L’approche par la justice énergétique : l’appréhension de la vulnérabilité énergétique par une méthodologie de la transition
26La vulnérabilité énergétique « définit le risque auquel font face certains ménages de ne pas atteindre le niveau adéquat de services énergétiques à la base d’un fonctionnement normal du logement et de la participation aux activités sociales, politiques et économiques » [70], c’est-à-dire englobant le confort, le bien-être, la santé, la vie sociale et la vie professionnelle.
27Associant risque et accès, la vulnérabilité énergétique « recouvre des situations qui vont au-delà de la vulnérabilité structurelle souvent attachée à la seule précarité monétaire » [71] représentées par le phénomène de précarité énergétique, qu’elle intègre en son sein. Cette association d’une approche subjective et d’une approche objective de l’accès à l’énergie permet de caractériser la variabilité de situations concernées. En fonction des populations et des territoires, la vulnérabilité énergétique ne va pas intégrer les mêmes causes et composantes. Son identification est alors une des expressions de la transition énergétique.
28La transition [72] est une méthodologie de l’action, ou encore une « métaphysique des espaces situés dans le temps » [73]. Elle est facteur de nouveauté car elle ne s’attache pas à promouvoir des méthodes communes mais entend spécifier, pour chaque problème donné, pour chacune des parties, laquelle des méthodes est la plus adaptée [74] grâce à l’attention portée sur les causes. Elle engage à identifier les vulnérabilités, ce qui s’inscrit dans le concept [75] de Justice énergétique.
29Définie comme « un système énergétique mondial qui diffuse équitablement les avantages et les coûts des services énergétiques et qui a des représentants et des décideurs impartiaux dans le domaine de l’énergie » [76], la Justice énergétique développe un nouveau répertoire d’action afin que la recherche de l’équilibre entre la sécurité énergétique, l’équité et la durabilité environnementale des systèmes énergétiques – le Trilemme énergétique [77], soit efficace, juste et équitable [78]. Plus explicitement, reflétant la Justice climatique [79] dans laquelle elle s’insère, la Justice énergétique repose sur trois éléments-clefs : la justice distributive, la justice procédurale et la justice sociale [80]. En fonction des populations et des territoires, la lutte contre la vulnérabilité énergétique va alors intégrer les composantes de la Justice énergétique mais pas avec la même intensité [81].
30La notion de justice sociale, ou encore post-distributionnelle [82], suppose que les individus doivent être équitablement représentés, à l’abri des menaces physiques et qu’ils doivent se voir offrir des droits complets et égaux sur le plan politique [83]. C’est donc la capacité du système à reconnaître ce phénomène, et à l’intégrer pour en combattre les facteurs de domination, qu’ils soient de genre, de culture, etc. En identifiant où les inégalités apparaissent, la Justice énergétique permet alors de concentrer les efforts sur les personnes et territoires vulnérables [84], ce qui appelle donc à une première avancée législative, la définition du critère de vulnérabilité.
31A minima le droit européen de l’énergie vient préciser [85] l’obligation pesant sur l’État de définir la notion de « client vulnérable ». Elle « peut comprendre des niveaux de revenus, la part des dépenses d’énergie dans le revenu disponible, l’efficacité énergétique des logements, la forte dépendance à l’égard d’équipements électriques pour des raisons de santé, d’âge ou d’autres critères » [86]. D’une part, la précarité énergétique n’est qu’un des indicateurs – permettant ainsi de distinguer les précaires des vulnérables [87] ; d’autre part, cette définition n’est pas uniquement liée au logement mais inclut par exemple une source d’inégalité : l’âge.
32Cette exigence de définition est inscrite dans le droit du marché de l’électricité [88], semblant alors ne pas concerner les autres formes de vulnérabilité énergétique. Toutefois, cela s’explique notamment car l’Union européenne utilise le marché pour garantir à la fois la sécurité énergétique et l’accès à tous à l’énergie [89]. Ce constat est renforcé à la lecture du règlement sur la gouvernance de l’Union de l’énergie qui dispose que, pour élaborer les plans nationaux intégrés en matière d’énergie climat, les États membres doivent assurer la primauté de l’efficacité énergétique, et mettre en œuvre des « politiques et mesures visant à protéger les consommateurs, en particulier les consommateurs vulnérables et, le cas échéant, ceux qui se trouvent en situation de précarité énergétique » [90]. De cette reconnaissance d’un critère de vulnérabilité pourrait naître une identification des causes et une politique de prévention des risques du passage de vulnérable à précaire.
33La notion de justice distributive concerne une meilleure répartition des revenus et de l’accès aux services énergétiques. Souvent, la réponse des autorités publiques est l’élaboration de tarifs sociaux pour les précaires. En ce sens, des tarifs sociaux de l’énergie – remplacés en France par le chèque énergie pour les usages domestiques de l’énergie, et les tarifs sociaux en matière de mobilité [91], sont fondés sur une approche par le seuil économique. S’ils reconnaissent objectivement la situation, ils ne tiennent ni compte des aspects subjectifs de la vulnérabilité, ni des vulnérabilités croisées. Ils peuvent alors créer des effets de seuils d’exclusion générant des futures vulnérabilités. Or, ce que porte la Justice énergétique c’est bien une analyse dynamique, systémique de la situation du territoire et des personnes, y compris en termes de justice distributive.
34La troisième et dernière notion est la justice procédurale, celle assurant l’égalité des droits, et notamment la capacité des populations vulnérables à faire valoir leurs droits aux prestations sociales, à la prise de décisions des politiques et projets énergétiques. Seule une certaine catégorie de consommateurs peut effectivement y avoir accès [92], d’autant que l’accès à l’information et la participation du public pour les projets énergétiques demeurent faibles [93].
35Sans prétendre à la présentation d’une grille d’analyse socio-économique [94], il est toutefois loisible de pointer les enjeux juridiques, sous l’angle de la Justice énergétique, de certaines mutations actuelles du système énergétique, présentées comme des réactions à des situations de vulnérabilité énergétique.
B – La revendication de l’autonomie énergétique comme expression de la justice énergétique
36Justice énergétique, vulnérabilité, transition ont un point commun : l’un de leurs objectifs vise à lutter contre les inégalités par la résilience. Pour pallier les différentes formes de dépendance énergétique, la résilience des territoires [95] et des populations [96], c’est-à-dire leurs capacités à changer tout en gardant leur identité [97], s’impose.
37Un territoire résilient applique les trois notions fondatrices de la Justice énergétique en recherchant le maintien d’une dynamique interactionnelle. D’abord il se dote d’interactions systémiques (haut niveau de modularité de ses composantes, écologique, sociale, économique). Ensuite il se doit d’être solidaire [98], en son sein et avec les territoires voisins, et sans se limiter au maintien d’un niveau minimal de ressources. Également, il dispose d’institutions ayant la capacité à développer une gestion adaptative et collaborative [99]. Enfin, il y a une maîtrise populaire des outils institutionnels [100], pouvant prendre la forme d’une gouvernance, entendue comme une « approche pluraliste et interactive ou négociée de l’action collective » [101] et même, pour les théories les plus poussées, par une autogestion citoyenne des ressources [102]. Dès lors, pour être résilient, le territoire et les populations qui y vivent doivent identifier les vulnérabilités auxquelles ils sont soumis, dans une logique de prévention, afin d’y pallier par une réponse pouvant engager l’écosystème territorial [103].
38En ce sens, la revendication de l’autonomie énergétique [104], se traduisant par la consommation de l’énergie produite localement, est présentée comme une réponse à la vulnérabilité énergétique des consommateurs. Émergent [105] alors les communautés d’énergie renouvelable, les communautés énergétiques citoyennes [106], les autoconsommations collectives [107] ou individuelles [108]. Ces modes doivent s’inscrire dans le concept de Justice énergétique afin d’être des instruments de la transition, et ne pas être facteurs d’inégalités nouvelles [109].
39Ainsi, en France, la distribution de l’électricité est un service public reposant sur le principe de solidarité territoriale assurant l’égalité des citoyens [110] devant le service public de l’énergie, reflété par l’unique tarif d’utilisation du réseau (TURPE). Fondé sur la quantité d’énergie livrée, il repose sur quatre grands principes : péréquation géographique (solidarité territoriale) ; tarification indépendante de la distance parcourue par l’électricité (solidarité individuelle) ; tarification fonction de la puissance souscrite et de l’énergie soutirée ; et l’horo-saisonnalité [111].
40L’autonomie énergétique interroge ce modèle [112] car elle tend à diminuer l’assise de financement de ce service public par une baisse du recours au réseau. Ainsi, dans une autoconsommation individuelle, le consommateur n’est pas dans l’obligation de soutirer de l’énergie au réseau, et dans une autoconsommation collective, les débats sont toujours vifs quant au paiement d’une fiscalité équivalente aux autres consommateurs. Les promoteurs souhaitent un TURPE réduit mettant en valeur le caractère local de l’opération [113]. Dès lors, il y a un risque d’accentuation ou de création d’inégalités énergétiques entre les populations et territoires [114] et un risque de rupture d’équilibre des usagers devant le service public [115]. Pourtant ces opérations, notamment collectives, permettent de lutter contre la vulnérabilité énergétique liée au bâtiment comme à la mobilité [116], en proposant une multitude de services énergétiques locaux, un apprentissage de la consommation responsable, et un gain sur la facture d’électricité. On retrouve donc les trois composantes de la Justice énergétique [117].
41Ainsi, si l’on pense l’autonomie énergétique comme une expression de la Justice énergétique parce qu’elle souhaite répondre à la vulnérabilité énergétique, cela permet d’observer concrètement les gains pour les bénéficiaires, et les risques, pour les personnes qui en sont exclues, avec une sensibilité particulière, celle du maintien d’un service public national et universel de l’énergie garantissant à tous l’accès à l’énergie à un prix abordable, à une haute qualité « en tout point du territoire » [118].
42***
43La vulnérabilité est une notion polysémique, multiscalaire, multidimensionnelle [119], dont l’étude met en lumière les risques et les aléas auxquels une population peut être soumise. Appliquée aux enjeux énergétiques dans le contexte de l’urgence climatique, elle permet d’analyser et d’anticiper, les effets des moyens de transition mis en place pour combattre les inégalités énergétiques croissantes. Dépassant la définition relativement restreinte de la précarité énergétique, le travail sur la vulnérabilité énergétique, associée à la Justice énergétique, est porteur d’une méthodologie inclusive. Elle impose de développer des politiques d’adaptation et d’atténuation au changement climatique propres à chaque situation et à chaque territoire ce qui oblige à repenser l’ensemble de l’organisation de la gouvernance de l’énergie, notamment en accordant une place plus importante aux citoyens et aux territoires, capables d’exprimer leur difficultés énergétiques aussi variées que peuvent l’être les moyens pour y répondre [120].
Mots-clés éditeurs : précarité énergétique, vulnérabilité, climat, logement, mobilité, autonomie énergétique, transition, énergie
Date de mise en ligne : 17/09/2021
Notes
-
[1]
GIEC, R. K. Pachauri, A. Reisinger (dir.), Changements Climatiques 2014 : Rapport de Synthèse, GIEC, 2014.
-
[2]
B. Lormeteau, « Une lecture énergétique du droit international du climat », in M. Torre-Schaub, S. Lavorel, M. Moliner-Dubost, C. Cournil (dir.), Quel(s) droit(s) pour les changements climatiques ?, Mare et Martin, 2018, p. 349 ; A. Michelot, « Protection internationale du climat et souveraineté étatique », VertigO, mai 2018 ; C. Kerebel, J. H. Keppler, La gouvernance mondiale de l’énergie, IFRI, coll. Les études, 2009, p. 167.
-
[3]
GIEC, Changements climatiques 2014. Cinquième Rapport d’évaluation, 2015 ; C. Larrère, « Inégalités environnementales et justice climatique », Resp. & env., 2015/3, p. 73.
-
[4]
A/55/L.2, Déclaration du Millénaire.
-
[5]
A. Dahan, S. C. Aykut, Gouverner le climat, 20 ans de négociations internationales, Presses de Sciences Po, coll. Références, 2015, 752 p.
-
[6]
§18, Déclaration de Johannesburg sur le développement durable.
- [7]
-
[8]
Différent du droit de l’énergie durable promouvant l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables propres et garantissant leurs accès à long terme, C. Krolik, « La transition vers des énergies de paix », in M. Prieur, J. A. Tietzmann e Silva (dir.), Instrumentos Jurídicos para a Implementação do Desenvolvimento Sustentável, PUC Goiás, 2013, p. 555 ; v. G. Walker, « The Right to Energy: Meaning, Specification and the Politics of Definition », L’Europe en Formation 2015/4, p. 26.
-
[9]
La proposition de loi visant à instaurer un droit effectif à l’accès à l’énergie et à lutter contre la précarité énergétique, n° 260 proposait l’insertion d’un article L. 100-1 A au Code de l’énergie disposant que « [l]’accès à l’énergie est un droit fondamental. » ; elle a été rejetée, notamment car « cette mesure n’aurait, en elle-même, aucun effet juridique notable ; elle ne changerait rien sur le plan fiscal, pas plus qu’elle n’octroierait, à elle seule, de nouveaux droits. », Mme D. Saint-Pé, Rapporteur Commission des affaires économiques, Sénat, Séance du 6 février 2020.
-
[10]
AIE, SDG7: Data and Projections, Flagship report, octobre 2020.
-
[11]
V. n° spécial « Matières premières et nouvelles dépendances », Resp. & env., 2020/3.
-
[12]
J. Jouzel, A. Michelot, « Quelle justice climatique pour la France ? », Revue de l’OFCE, 2020/1 (165), p. 71-96.
-
[13]
Décision 1 -/CP.21.
-
[14]
CESE, Justice climatique, Avis d’initiative, NAT/712, octobre 2017.
-
[15]
J.-C. Debeir, J.-P. Deléage, D. Hémery, Une histoire de l’énergie : les servitudes de la puissance, Flammarion, coll. Nouvelle bibliothèque scientifique, 2013, 590 p.
-
[16]
AIE, World Energy Outlook, 2017.
-
[17]
S. Furfari, Politique et géopolitique de l’énergie : une analyse des tensions internationales au XXIe siècle, Technip, coll. Géopolitique, 2012, 454 p.
-
[18]
L’intensité énergétique de la France est de 46,4 % en 2018, CGDD, Bilan énergétique de la France pour 2018.
-
[19]
Nous adoptons une approche large : accès à l’énergie et droit à l’utiliser, G. Walker, « The Right to Energy: Meaning, Specification and the Politics of Definition », op. cit. ; G. Walker, R. Day, « Fuel poverty as injustice: integrating distribution, recognition and procedure in the struggle for affordable warmth », Energy Policy, p. 69-75 ; J. Ayaburi, M. Bazilian, J. Kincer, T. Moss, « Measuring "Reasonably Reliable" access to electricity services », The Electricity Journal, 2020, vol. 33, Issue 7.
-
[20]
B. Boardman, Fuel poverty : from cold homes to affoardable warmth, London, Bellhaven, 1991 ; S. Bouzarovski, S. Petrova, S. Tirado-Herro, « From fuel poverty to energy vulnerability: the importance of services, needs and pratice », Working paper series SWPS 2014-25, SPRU ; R. Gayet, « Précarité énergétique et justice énergétique : un droit à l’énergie est-il pensable ? », L’Europe en formation, 2015/4, p. 130 ; S. Sovacool, Energy & Ethics: Justice and the Global Energy Challenge, Palgrave Macmillan, Basingtoke, 2013 ; B. Sovacool, L. Dworkin, Global Energy Justice: Principles, Problems, and Practices, CUP, Cambridge, 2014 ; G. Walker, « The right to energy: meaning, specification and the politics of definition », L’Europe en Formation, 2015/4, p. 26.
-
[21]
A. Michelot, « La justice climatique : faire face à la responsabilité du changement climatique ? », JIB, 2019/2, vol. 30, p. 17-39.
-
[22]
« En 2019, alors que la crise sanitaire n’avait pas encore frappé les ménages français, une hausse de 17 % des interventions pour impayés a été enregistrée », MNE, Comm. de presse, 4 juin 2020.
-
[23]
Art. L.100-1 C. énergie.
-
[24]
A. Berry, Essais sur la précarité énergétique : Mesures multidimensionnelles et impacts de la fiscalité carbone, Th. en Sciences Économiques, EHESS, 2018.
-
[25]
B. Boardman, Fuel poverty: from cold homes to affoardable warmth, op. cit.
-
[26]
H. Thomson, S. Bouzarovski, Addressing Energy Poverty in the European Union: State of Play and Action, EU Energy Poverty Observator, 2018, updated on 29th April 2019.
-
[27]
Loi n° 2010-788 portant engagement national pour l’environnement.
-
[28]
Loi n° 90-449 visant à la mise en œuvre du droit au logement.
-
[29]
H. Thomson, S. Bouzarovski, Addressing Energy Poverty in the European Union: State of Play and Action, EU Energy Poverty Observatory, novembre 2019.
-
[30]
EU Energy Poverty Observatory Member State Report France, 2018, completed in February 2020.
-
[31]
CGDD, La précarité énergétique : très légère hausse estimée en 2018, décembre 2019.
-
[32]
H. Thomas, « Vulnérabilité, fragilité, précarité, résilience, etc. De l’usage et de la traduction de notions éponges en sciences de l’homme et de la vie », Recueil Alexandries, coll. Esquisses, janvier 2008.
-
[33]
La France s’est dotée de trois indicateurs : le taux d’effort énergétique : les ménages consacrant plus de 10 % de leurs revenus aux dépenses énergétiques, et appartenant aux 3 premiers déciles de revenus ; l’indicateur « bas revenus, dépenses élevées » : les ménages considérés en situation de précarité énergétique (revenus faibles [inférieurs au seuil de pauvreté] et dépenses énergétiques, rapportée à la taille du logement [m²] ou à la composition familiale élevée, c’est à dire supérieures à la médiane nationale) ; l’indicateur relatif ressenti de l’inconfort rapporte le cas des ménages déclarant éprouver une sensation de froid, qui serait le seul doté d’un caractère plus subjectif ; D. Charlier, A. Risch, C. Salmon, « Les indicateurs de la précarité énergétique en France », RFE, 2015/4, p. 187-230.
-
[34]
N. Sirven, « De la pauvreté à la vulnérabilité : Évolutions conceptuelles et méthodologiques », Mondes en développement, 2007/4, p. 9-24.
-
[35]
L. Maurin, « Comment mesurer la pauvreté ? », Obs. des inégalités, septembre 2017.
-
[36]
Art. L. 124-1 C. énergie.
-
[37]
Arrêté du 24 février 2021 modifiant le seuil d’éligibilité au chèque énergie.
-
[38]
N. Duvoux, A. Papuchon, « Qui se sent pauvre en France ? Pauvreté subjective et insécurité sociale », RFS, 2018/4, p. 607.
-
[39]
Les dispositions sont similaires pour le gaz, art. L. 441-1 C. énergie.
-
[40]
Rep. Min., question n° 7698, 15ème légis.
-
[41]
Stratégie Nationale Bas-Carbone, 2020.
-
[42]
Notamment car les rénovations ont été faiblement conditionnées au niveau de performance thermique ou que la chaudière a été changée avant la rénovation du logement (le coût d’investissement est plus faible) et apparaît, suite à la rénovation, surdimensionnée ; v. RAC, La précarité énergétique à l’heure de la transition énergétique, 2015 ; C. Comptes, La gestion des dépenses fiscales en faveur du logement, 2019, spé. p. 48 et s.
-
[43]
ONPE, Qui sont les ménages en précarité énergétique dans les copropriétés du parc privé ?, Étude thém. 2019, éd. 2020.
-
[44]
A. Chaigneau et al., La copropriété, vers une transition juridique ? Entre propriété privée et gestion collective, les mondes sociaux de la copropriété, DGALN, 2019 ; v. également B. Balivet, « Le changement climatique et l’immeuble », in M. Hautereau-Boutonnet, S. Porchy-Simon, Le changement climatique, quel rôle pour le droit privé ?, Dalloz, 2019, p. 259.
-
[45]
G. Chantepie, « La transition énergétique dans les copropriétés », AJDI 2020, p. 84.
-
[46]
C. Chapelle, « L’obligation d’individualisation des frais de chauffage et de refroidissement dans les immeubles collectifs : principe, mise en œuvre et limites », AJDI 2020 p. 199.
-
[47]
CGDD, « Le CIDD : 1,4 million de bénéficiaires en 2010 », Le point sur, 2012, n° 147.
-
[48]
Décret n° 2020-26 du 14 janvier 2020 relatif à la prime de transition énergétique ; Arrêté du 14 janvier 2020 relatif à la prime de transition énergétique.
-
[49]
Art. L. 115-3 CASF.
-
[50]
Art. 10, loi n° 2020-546 prorogeant l’état d’urgence sanitaire et complétant ses dispositions.
-
[51]
HCC, Rapport Neutralité carbone 2020 « Redresser le cap, relancer la transition », juillet 2020.
-
[52]
Collectif d’enquête sur les Gilets jaunes, « Enquêter in situ par questionnaire sur une mobilisation en cours : une étude sur les Gilets jaunes », RFSP, 2019, vol. 69, p. 869.
-
[53]
D. Verry, K. Dy, J.-P. Nicolas, « Vulnérabilité énergétique et mobilité quotidienne : quelle mesure ? » in F.-X. Dussud, D. Lepoittevin, N. Riedinger, Les ménages et la consommation d’énergie, MEEM, SOeS, p. 18-25, 2017 ; C. Guetté, La construction de la vulnérabilité liée à la mobilité comme problème public : mobilisation et stratégies des acteurs, Mémoire de stage, IDDRI, 2016 ; Y. Jouffe, M.-H. Massot, Définir la vulnérabilité énergétique transport, ONPE, 2015 ; M. Saujot, T. de Feraudy, D. Demailly, « Lutter contre la vulnérabilité liée à la mobilité en France », IDDRI Policy Brief, 2017.
-
[54]
A. Berry, op. cit., p. 26.
-
[55]
Art. L. 1111-1 et -2 C. transports.
-
[56]
N. Cochez, E. Durieux, D. Levy, « Vulnérabilité énergétique. Loin des pôles urbains, chauffage et carburant pèsent fortement dans le budget », INSEE première, 01/2015, 4 p.
-
[57]
Exposé des motifs, Loi n° 2019-1428 d’orientation des mobilités.
-
[58]
Pour une recension, v. http://www.avere-france.org/.
-
[59]
T. Rombauts-Chabrol, « Loi d’orientation des mobilités : de quoi "gouvernance" est-il le nom ? », RJE 2020/1, p. 11.
-
[60]
Art. L. 1231-1 et L. 1231-3 C. transports.
-
[61]
Art. L. 1111-9 III CGCT.
-
[62]
Art. 6, Décret n° 2020-456 du 21 avril 2020.
-
[63]
Art. L. 2224-37 CGCT.
-
[64]
Le contexte évolue, l’arrêté du 12 mai 2020 fixe temporairement à 75 % le taux de prise en charge par le TURPE.
-
[65]
En 2018, « [l]a recharge en voirie : 70 % des répondants n’utilisent jamais ou presque jamais les bornes de recharge publiques. Sur les 30 % utilisant parfois les bornes, 67 % le font sur les parkings de supermarchés. La recharge sur le lieu de travail est exceptionnelle, seuls 10 % le font au moins une fois par semaine. », ENEDIS, Enquête comportementale auprès des possesseurs de véhicules électriques : habitudes de roulage et de recharge, 2020.
-
[66]
CRE, Les réseaux électriques au service des véhicules électriques, 2018 ; Coda Stratégies, Infrastructures de recharges pour véhicule électrique, MTES, DGE, ADEME, 2019.
-
[67]
J. Arbib, T. Seba, Rethinking Transportation 2020–2030, RethinkX, 2017 ; F. Sioshansi, J. Webb, « Transitioning from conventional to electric vehicles: The effect of cost and environmental drivers on peak oil demand », Economic Analysis and Policy, 2019, vol. 61, p. 7. Le coût de stationnement peut aussi être moins élevé, art. L. 2333-87 CGCT.
-
[68]
Nous pourrions également développer des arguments tendant à démontrer les inégalités d’accès au raccordement entre un propriétaire, un locataire et un copropriétaire tant dans les coûts d’investissement que dans la prise de décision ; pour une évolution au soutien du secteur dans le cadre du plan de relance post-COVID, Décret n° 2020-656 du 30 mai 2020 relatif aux aides à l’acquisition ou à la location des véhicules peu polluants.
-
[69]
A. Berry, op. cit., p. 74.
-
[70]
S. Bouzarovski, S. Petrova, S. Tirado-Herro, « From fuel poverty to energy vulnerability: the importance of services, needs and pratice », Working paper series SWPS 2014-25, SPRU.
-
[71]
R. Gayet, « Précarité énergétique et justice énergétique : un droit à l’énergie est-il pensable ? », op. cit., p. 130.
-
[72]
A. Van Lang (dir.), Penser et mettre en œuvre les transitions écologiques, Mare et Martin, 2018.
-
[73]
É. Naim-Gesbert, « Que sont les "limites planétaires" ? Pour une pax natura à l’aune du Covid-19 », RJE 3/2020, p. 422.
-
[74]
C. Bouneau, J.-B. Vila, « Transition énergétique et réforme territoriale : les enjeux d’un dialogue complexe », EEI, 2016, n° 1 ; B. Lormeteau, « Identification de l’objet transition énergétique », in A. Van Lang (dir.), op. cit.
-
[75]
Un concept juridique ne fait pas que décrire la réalité brute, il a aussi pour fonction « de provoquer l’application de solutions appropriées » par un régime juridique, C. Atias, Épistémologie juridique, PUF, 1985, p. 153, n° 81 et 82.
-
[76]
Nous traduisons, B. Sovacool, L. Dworkin, Global Energy Justice: Principles, Problems, and Practices, CUP, Cambridge, 2014 ; B. Sovacool, « What are we doing here? Analysing 15 years of energy scholarship and proposing a social science research agenda », ERSS 2014/1, p. 1.
-
[77]
WEC, World Energy Trilemma Index 2019, 2019.
-
[78]
D. McCauley, Energy Justice: Re-balancing the Trilemma of Security, Poverty and Climate Change, Springer AG, 2017.
-
[79]
J. Rawls, A Theory of Justice, Harvard University Press, 2009.
-
[80]
B. Sovacool, L. Dworkin, Global Energy Justice, op cit. ; D. McCauley, Energy Justice, op. cit.
-
[81]
R. J. Heffron, D. McCauley, « The concept of energy justice across the disciplines », Energy Policy 105 (2017), p. 658.
-
[82]
K. Jenkins, D. McCauley, R. Heffron et al., « Energy justice: A conceptual review », ERSS, 2016/11, p. 174.
-
[83]
D. Schlosberg, « The justice of environmental justice: reconciling equity, recognition, and participation in a political movement », in A. Light, A. De-Shalit, Moral and Political Reasoning in Environmental Practice, MITPress, London, 2003, p. 125.
-
[84]
B. R. Jones, B. K. Sovacool, R. V. Sidortsov, « Making the ethical and philosophical case for "energy justice" », Environmental Ethics 2015, vol. 37, p. 145.
-
[85]
L’ancienne rédaction prévoyait déjà cette obligation mais n’était pas aussi précise sur les critères.
-
[86]
Art. 28, Directive 2019/944 concernant des règles communes pour le marché intérieur de l’électricité.
-
[87]
La précarité dispose d’un cadre juridique distinct, art. 29, Directive (UE) 2019/944.
-
[88]
Notons que la notion était présente dans des termes similaires dans la directive gaz de 2009, art. 3, Dir. 2009/73/CE mais n’est plus inscrite dans la nouvelle mouture.
-
[89]
B. Lormeteau, « Principe d’intégration et droit de l’énergie », in G. Brovelli, M. Sancy (dir.), Environnement et développement durable dans les politiques de l’Union européenne, actualités et défis, PUR, 2017, p. 107.
-
[90]
Ann. I, Règlement 2018/1999 sur la gouvernance de l’union de l’énergie et de l’action pour le climat.
-
[91]
Art. L. 2333-87 CGCT.
-
[92]
S. Pys, A. Dobbins, Fuel poverty and vulnerable consumers in the energy sector accross the EU: analysis of policies and measures, INSIGHT_E Policy Report ; v. le site institutionnel pour y pallier : https://www.faire.gouv.fr/aides-de-financement/simulaides.
-
[93]
CGEDD/IGJ, Mission conjointe « Une Justice pour l’environnement », octobre 2019, spé. p. 32 et s. ; mais, Cons. const., QPC n° 2020-843 du 28 mai 2020, Force 5 : la décision autorisant l’exploitation d’une installation de production d’électricité est une décision publique ayant une incidence sur l’environnement.
-
[94]
Il est proposé une grille de mesure de la justice énergétique, R. J. Heffron, D. McCauley, B. Sovacool, « Resolving society’s energy trilemma through the Energy Justice Metric », Energy Policy (2015), 168-176.
-
[95]
A. Nadaï et al., « Les territoires face à la transition énergétique, les politiques face à la transition par les territoires ? », in B. Laville, S. Thiébault, A. Euzen, (dir.), Quelles solutions face au changement climatique ?, CNRS éd., 2015.
-
[96]
S. A. B. Walker and all, « Resilience, Adaptability, and Transformability in Social-ecological Systems », Ecology and Society, 2004, n° 2, p. 5.
-
[97]
R. Mathevet, F. Bousquet, Résilience & environnement. Penser les changements socio-écologiques, Buchet/Castel, 2014.
-
[98]
A. Michelot, « La solidarité écologique ou l’avenir du droit de l’environnement », in D. Misonne (dir.), À quoi sert le droit de l’environnement ? Réalité et spécificité de son apport au droit et à la société, Bruylant, Bruxelles, 2018, p. 27-45.
-
[99]
E. Ostrom, La Gouvernance des biens communs : Pour une nouvelle approche des ressources naturelles, De Boeck, 2010.
-
[100]
S. Aykut, A. Evrard (dir.), « Transitions énergétiques et changements politiques », RIPC, 2017/1-2.
-
[101]
J. Chevallier, « La gouvernance, un nouveau paradigme étatique ? », RFAP 2003/1, p. 203 et s., spé. p. 207.
-
[102]
A. Lagneau, « Ecologie sociale et transition. Entretien avec Vincent Gerber », Mouvements, 2013/3, p. 77.
-
[103]
Pour un exemple, v. celui des TEPOS. Raisonnant sur le flux, ils associent les enjeux de l’énergie domestique, de l’alimentation des populations et du bétail, de la mobilité, permettant ainsi de travailler sur l’ensemble des facteurs de vulnérabilité énergétique et de développer une approche par l’empreinte carbone territoriale, v. l’Agglomération de Grand Angoulême sur l’autosuffisance alimentaire, http://www.grandangouleme.fr/vivre-et-habiter/agriculture-et-alimentation/vers-lautosuffisance-alimentaire-en-charente/ ; B. Lormeteau, « The voluntary initiatives "positive energy territory" and "positive energy territory for green growth", the first step of a progressive decentralization of the French energy system? », in M. Dreyfus, A. Suwa, Local Energy Governance in France and Japan, Routlege, Taylor & Francis Books [à paraître 2021] ; M. Y. Riollet, I Garabuau-Moussaoui, « L’énergie fait-elle communauté en France ? Le cas de la démarche d’autonomie énergétique du Mené », in M.-C. Zélem, Ch. Beslay, Sociologie de l’énergie. Gouvernance et pratiques sociales, CNRS éd., 2015, p. 175 et s. ; L. Bodiguel, « Construire un nouveau modèle juridique commun agricole et alimentaire durable face à l’urgence climatique et alimentaire : de la transition à la mutation », EuCML, 2020, n° spé., p. 29.
-
[104]
Y. Rumpala, « Formes alternatives de production énergétique et reconfigurations politiques. La sociologie des énergies alternatives comme étude des potentialités de réorganisation du collectif », in M.-C. Zélem, Ch. Beslay, op. cit., p. 41.
-
[105]
Le mouvement est international, v. Global Observatory on Peer-to-Peer, Community Self-Consumption and Transactive Energy Models, de l’Agence internationale de l’énergie.
-
[106]
Resp. art. 22, Directive (UE) 2018/2001 relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables ; art. 16, Directive 2019/944.
-
[107]
Art. L. 315-2 C. énergie.
-
[108]
Art. L. 315-1 C. énergie.
-
[109]
V. not. I. Campos and al., « Regulatory challenges and opportunities for collective renewable energy prosumers in the EU », Politique énergétique, 2020, vol. 138.
-
[110]
F.-M. Poupeau, « La fabrique d’une solidarité nationale », RFSP, 57(5).
-
[111]
Art. L. 341-2 C. énergie.
-
[112]
F. Lopez, Le rêve d’une déconnexion, de la maison autonome à la cité-énergétique, Ed. De la Villette, Paris, 317 p. ; F.-M. Poupeau, « Central-Local Relations in French Energy Policy-Making: Towards a New Pattern of Territorial Governance: Central-Local Relations in French Energy Policy-Making », EPG, 24(3).
-
[113]
V. not. les positions opposées de ENERPLAN, syndicat du solaire, Synthèse du colloque national dédié à l’autoconsommation photovoltaïque, 2017 et de la CRE, Délibérations nos 2018-027, 2018-148.
-
[114]
Le droit à l’autoconsommation est inscrit dans la directive 2018/2001.
-
[115]
Pour les enjeux dans les pays ne disposant pas d’un droit d’accès au réseau, v. B. Tarekegne « Just electrification: Imagining the justice dimensions of energy access and addressing energy poverty », Energy Research & Social Science, vol. 70, décembre 2020 [en ligne].
-
[116]
Le véhicule peut être perçu comme un des acteurs des autoconsommations collectives : producteur s’il injecte sur le réseau, consommateur s’il soutire, stockeur lorsqu’il est déconnecté, v. B. Lormeteau, Autoconsommation collective et stockage de l’électricité. Étude juridique, ADEME, 2018, 70 p.
-
[117]
Les bailleurs sociaux ont un cadre spécifique et avantageux, sans dérogation fiscale, art. L. 315-2-1 C. énergie.
-
[118]
Livre vert sur les services d’intérêt général, COM (2003) 270 final ; art. 27, Directive. 2019/94.
-
[119]
S. Becerra, « Vulnérabilité, risques et environnement : l’itinéraire chaotique d’un paradigme sociologique contemporain », VertigO, mai 2012.
-
[120]
B. K. Sovacool, M. Burke, L. Baker, Ch. K. Kotikalapudi, H. Wlokas, « New frontiers and conceptual frameworks for energy justice », Energy Policy 105 (2017), 677-691.