La donnée est généralement définie comme tout caractère, nombre, mot, son ou signe qui, en lui-même, n’a pas de signification particulière. Elle pourrait être comparée à un mot pris isolément. En sciences, la donnée est un élément brut tiré d’une observation expérimentale.
Les données génétiques sont donc des caractères relatifs aux caractéristiques génétiques d’un individu, quelle que soit son espèce. Corrélées à d’autres et soumises à un processus d’interprétation, ces données peuvent devenir des informations, c’est-à-dire prendre un sens que l’homme sera à même de comprendre et d’exploiter. Les mots deviennent alors des phrases compréhensibles. Pendant des siècles, l’Homme a ignoré l’existence des gènes et, par là-même, de la donnée génétique. Ce n’est qu’avec la découverte des lois de l’hérédité mises en lumière par Gregor Mendel en 1865 et la théorie chromosomique de l’hérédité de Walter Sutton en 1902 que la génétique prend place dans le domaine scientifique. Les recherches sur les gènes n’ont depuis lors jamais cessé et ont conduit à la création de différentes branches de la génétique (génétique médicale, génétique de l’évolution, génomique…). La découverte du rôle de l’ADN comme support de l’hérédité par Oswald Avery en 1944, celle de la structure de l’ADN par Watson et Crick en 1953 et celle des enzymes de restriction par Paul Berg en 1973 ont contribué à la naissance et à l’essor du génie génétique. Les progrès du génie génétique depuis les années 1980 ont permis de passer du stade de l’étude du génome au stade de sa modification, par l’introduction, la suppression ou le remplacement d’ADN dans un organisme…
Date de mise en ligne : 28/10/2022