Du « small » au « big » ? Les Big Data ne constituent pas une nouvelle poussée de croissance des banques de données, qui serait caractérisée par l’accroissement rapide et considérable de leur capacité, du volume et de la diversité des données, et des méthodes d’exploitation de ces données.
Il s’agit d’une révolution universelle, dont les enjeux et les risques sont comparables à la découverte de l’énergie nucléaire et de ses applications.
En outre, cette révolution met en question les valeurs sur lesquelles sont fondées nos sociétés.
On tend, actuellement, à faire des big data les instruments essentiels des progrès à venir pour le bien-être de l’humanité.
Les exemples qui se multiplient, concernant l’intérêt des big data en matière de santé, la réduction du coût de la santé, le diagnostic et le traitement des maladies, ne sont pas le fait du hasard, mais « le ruban attrayant d’un paquet cadeau » ! En effet, ces perspectives, si séduisantes qu’elles puissent être, ne représentent qu’une part de l’accroissement rapide d’un marché mondial, qui pourrait atteindre 24 milliards de dollars l’an prochain.
Avec un recul de quelques années, on peut affirmer que les big data ne constituent pas une mode passagère, mais que, désormais, Il faut « vivre avec », en étant particulièrement vigilant quant au risque de voir battues en brèche, au nom de l’intérêt général, les valeurs humaines et les droits qui constituent le socle de nos sociétés. Les perspectives qu’offrent les big data en matière de contrôle, de surveillance, d’influence sur le comportement des individus ont de quoi inquiéter…
Mots-clés éditeurs : Big Data, transhumanisme, consentement, objets connectés
Date de mise en ligne : 01/06/2017
https://doi.org/10.3917/dsso.032.0005