La société porte depuis quelques années un nouveau regard sur la famille, le couple, milieux auparavant clos au sein desquels il était possible d’exercer la violence de manière quasi-impunie. La justice pénètre petit à petit la sphère privée des individus, affirmant ainsi le caractère public de la prévention des violences intrafamiliales.
L’homicide ne peut être totalement dissocié de la violence conjugale non mortelle, car le geste fatal est souvent l’apogée d’une violence exercée de façon régulière (Cusson et Marleau, 2006). Il existe une continuité entre le coup de poing donné par le mari à sa femme et le coup de feu qui lui enlève la vie (Cusson, Beaulieu et Cusson, 2003).
Après quelques généralités et données épidémiologiques, nous développerons le profil des auteurs d’homicide et les différents facteurs pouvant être à l’origine du passage à l’acte criminel. Pour terminer nous aborderons les mesures de prévention actuellement en place.
Depuis plusieurs années, le législateur s’attache à dénoncer et lutter contre les violences commises au sein du couple et plus particulièrement contre les violences faites aux femmes. La violence conjugale est à distinguer de la mésentente dans un couple ou de la dispute. C’est un système de relation où l’un des deux conjoints utilise les coups, la peur, l’humiliation… dans le but de contrôler l’autre pour qu’il soit conforme aux attentes de l’auteur, pour qu’il ne puisse lui échapper ou vivre quelque chose en dehors de cette relation de couple…