1. Pluralité, c’est-à-dire le plus grand nombre de suffrages exprimés. La majorité peut être simple ou qualifiée.
2. Au sens organique, désigne les membres d’une assemblée appartenant aux groupes qui soutiennent le gouvernement : la majorité parlementaire. Elle peut être rigide et permanente ou, au contraire, fluctuante : majorité de rechange, « majorité d’idées » (ou d’intérêts).
3. Majorité présidentielle : stricto sensu, c’est l’ensemble des électeurs qui ont voté pour le président de la République ; par extension, désigne les partis et les personnalités qui ont soutenu le candidat lors de son élection.
Dans les scrutins ordinaires, la décision est acquise à la pluralité des suffrages exprimés, c’est-à-dire à la majorité simple. Dans certains cas, la Constitution ou le règlement requièrent la majorité absolue, qui correspond, soit à la moitié plus un des suffrages exprimés (pour l’élection du président : art. 9 RAN), soit à celle des membres composant l’Assemblée (pour l’adoption d’une motion de censure : art. 49 C.) ou des deux tiers (pour la destitution du président de la République : art. 68 C), ou une majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés (pour l’adoption d’un projet de révision par le Congrès : art. 89 C.).
Obligation, pour un élu, d’appliquer les instructions de ses électeurs ou de son parti, sanctionnée par une possibilité de révocation. Les députés aux États généraux de l’Ancien Régime recevaient un mandat impératif de leurs commettants…
Date de mise en ligne : 27/12/2016