La notion de dangerosité est une notion complexe, qui connaît des évolutions en fonction des temps et des lieux, au regard des exigences variables du droit pénal positif et de la protection de la société (Bernard, 2008). Plusieurs définitions ont été proposées comme celle de Bénézech et al., qui considèrent la dangerosité comme « la capacité d’un individu ou d’un groupe à présenter un risque de violence et de transgression, physique ou psychologique, ou encore une disposition, dans un contexte donné, à passer à l’acte d’une manière violente ou transgressive » (Bénézech, Debaurepaire, Kottler, 2004) ou celle retenue dans le rapport de la commission Santé-Justice présidée par M. Burgelin qui considère la dangerosité criminologique comme « un phénomène psychosocial caractérisé par les indices révélateurs de la grande probabilité de commettre une infraction contre les personnes et les biens » (Burgelin, 2005). Elle se différencie donc de la dangerosité psychiatrique qui, elle, est définie comme un risque de passage à l’acte principalement lié à un trouble mental et notamment au mécanisme et à la thématique de l’activité délirante (Burgelin, 2005).
La dangerosité criminologique peut donc être entendue comme le risque que présente un individu de commettre une infraction contre les personnes ou contre les biens. Il est important de ne pas associer la dangerosité criminologique à un « état permanent » chez un individu car la dangerosité ne peut être déconnectée du contexte, de facteurs situationnels…